Description
Bien installé dans le cockpit, casque sur les oreilles et regard dévorant le paysage qui ondule 900 pieds plus bas, le disque se raye immanquablement. « Wow ! », « Wahou ! », « Waaah ! »… Au Québec, les pilotes de brousse ont ceci de commun avec les capitaines des bateaux de croisières aux baleines qu’ils pourraient publier un lexique d’onomatopées extatiques aussi épais que la forêt qui flamboie sous nos nez. Ou que la queue d’un rorqual bleu.
Prendre de la hauteur fait ouvrir les yeux sur la beauté de la planète et, l’air de rien, remet à leur place les constructions humaines. Les véritables géants du territoire québécois apparaissent alors non tronqués, dans toute leur superbe : la forêt boréale qui explose de couleurs, la plaine et le fleuve Saint-Laurent, le fjord du Saguenay, des lacs grands comme des mers, les étendues sans fin de la toundra arctique… Depuis les airs, la province est plus belle que jamais.
Survoler le Québec peut aussi générer une furieuse envie d’aller vérifier deux ou trois choses sur le plancher des vaches. Ce sont bien des vignes par ici ? On fait vraiment du vin au Québec ? Les régions de l’ouest sont-elles aussi immenses qu’elles paraissent ? Peut-on randonner autour du cratère des Pingualuit ? Et cette ligne de chemin de fer qui part de Montréal, pourrait-elle nous emmener jusqu’à l’océan Pacifique ? Autant de questions qui, parmi quelques autres, composent le plan de vol de ce numéro de Québec Le Mag’. Bonne lecture, bel automne et bon vent !
David Lang