Visiter Québec : les Essentiels à faire et à voir
La visite de Québec est une véritable machine à remonter le temps, mais aussi à
C’est un des attraits naturels et historiques les plus spectaculaires de Québec et sa région, et même le deuxième après le Vieux-Québec en termes de fréquentation, accueillant jusqu’à 8 000 visiteurs chaque jour ! Si la chute Montmorency et ses falaises constituent un arrêt incontournable lors de tout road trip au cœur de la Belle Province, on ignore encore trop la riche histoire qu’elle charrie et la diversité d’expériences qu’on peut y vivre été comme hiver.
Oui, du haut de ses 83 mètres, la chute Montmorency dépasse de 30 mètres les célèbres chutes du Niagara et se hisse à la première place des plus hautes chutes d’eau de la province du Québec. Accessible à 15 minutes de voiture du Vieux-Québec, cette chute marque l’arrivée magistrale de la rivière Montmorency dans le fleuve Saint-Laurent. À ses pieds, elle forme un bassin de 17 mètres de profondeur. Dans la région, vous entendrez parfois parler des chutes Montmorency, au pluriel, car le site compte en réalité trois chutes : la chute principale, appelée aussi « Grand Sault », et deux chutes plus petites et quasiment méconnues, le « Voile de la Mariée » ainsi qu’une chute d’eau sans toponyme formée par la conduite forcée d’une ancienne centrale hydroélectrique.
Nommée par Samuel de Champlain après sa première expédition au Canada (1603) en l’honneur de Charles de Montmorency-Damville, amiral de France et de Bretagne, la chute Montmorency a été témoin de tranches importantes de l’histoire de la Nouvelle-France et du Québec. C’est notamment ici, qu’en 1759, les attaques du général Wolfe sur la ville de Québec furent repoussées par Montcalm. À l’emplacement même de cette bataille, on trouve aujourd’hui un agréable verger où il fait bon pique-niquer et où l’on peut apercevoir les vestiges de la Redoute de Wolfe. Le site est également connu pour abriter, en haut de la falaise, la toute première villa bourgeoise à avoir été édifiée au Canada, le manoir Montmorency. Il s’agit de la résidence d’été que se fit construire, dans les années 1780, Frederick Haldimand, l’un des premiers gouverneurs de la province de Québec devenue britannique 20 ans plus tôt. On considère aussi ce bâtiment comme l’un des premiers d’architecture autre que française, à savoir de style palladien, à être apparu au Canada.
Le manoir Montmorency comptera d’autres prestigieux locataires, dont le duc de Kent Édouard-Auguste ou encore les entrepreneurs John Goudie, Henry Usborne, Peter Patterson et sa famille, avant d’être vendu à la fin du XIXe siècle à la Compagnie du chemin de fer Québec, Montmorency et Charlevoix, puis de devenir successivement un hôtel luxueux et un lieu de retraite spirituelle appartenant aux Franciscains de Québec au milieu du XXe siècle. Le gouvernement du Québec se rendra propriétaire du manoir en 1974, année de création du parc de la Chute-Montmorency. Mais notre puissante chute est aussi connue pour un autre événement qui marqua l’histoire…
Pour une première, ce fut une première, et quasiment une première mondiale ! C’est en 1885 que la ville de Québec a reçu pour la toute première fois du courant électrique produit par une petite centrale – une génératrice de 52 volts – installée à côté du Grand Sault de Montmorency. Le 29 septembre à 20 heures tapantes, trente-quatre lampes à arc alimentées par cette innovation comptant parmi les installations hydro-électriques pionnières en Amérique se sont allumées sur la terrasse Dufferin, au pied du Château Frontenac. On imagine l’émotion des vingt mille citoyens qui ont assisté au spectacle ce soir-là ! Transportée pour la première fois sur une distance aussi longue, cette énergie a également servi à alimenter le tout nouveau tramway de Québec. Au pied du parc de la Chute-Montmorency, vous pourrez en apprendre davantage en visitant l’Espace Hydro-Québec conçu en collaboration avec la Sépaq, qui gère l’ensemble du site.
Non, le monstre du loch Ness ne fréquente pas le bassin de la chute Montmorency. En revanche, certains habitants du coin disent apercevoir certains jours d’été un spectre blanchâtre se précipiter depuis l’ancien champ de bataille pour se jeter dans les remous de la chute… ou parfois discerner un visage féminin dans le rideau d’eau. Il s’agirait du fantôme de Mathilde, une jeune fermière de la Nouvelle-France éprise de Louis, qu’elle avait l’habitude de retrouver près de la chute et avec qui elle devait se marier durant l’été 1759. On raconte que peu avant les noces, à la suite d’une attaque des Anglais, Mathilde trouva le corps sans vie de son bien aimé. De désespoir, la jeune femme se jeta du haut de chute habillée de sa plus belle robe blanche… La légende la Dame blanche était née.
C’est effectivement la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) qui protège et met en valeur le patrimoine naturel et historique du parc de la Chute-Montmorency. Avec près d’un million de visiteurs reçus chaque année sur le site, on comprend que l’enjeu d’un tourisme respectueux de l’environnement pèse de tout son poids autour de la belle chute Montmorency. En la matière, les efforts fournis continuellement par la Sépaq ont enfin été récompensés : le parc de la Chute-Montmorency est le premier attrait à avoir obtenu la certification Biosphere en tourisme durable, un label aligné sur les objectifs de développement durable 2030 de l’ONU. La mise en place de pratiques écoresponsables, la maîtrise de la consommation d’eau et des énergies non renouvelables, le soutien aux communautés locales et la promotion de la biodiversité, notamment par l’installation de ruches, comptent parmi les initiatives saluées par la prestigieuse certification Biosphere.
C’est l’un des points forts de l’expérience de visite du parc de la Chute-Montmorency. La cascade de 83 mètres peut se laisser scruter sous tous les angles grâce aux aménagements panoramiques imaginés et entretenus par la Sépaq, à commencer par le téléphérique qui nous emmène en haut de la chute en quelques minutes. Celui-ci offre une vue sensationnelle sur l’ensemble du site, mais aussi sur le Saint-Laurent, l’île d’Orléans et la ville de Québec. Autre incontournable de circuit panoramique du parc de la Chute-Montmorency, le pont suspendu n’a pas son pareil pour nous faire ressentir toute la puissance de la chute qui gronde sur nos pieds. On le rejoint à partir de la terrasse du Manoir Montmorency via une promenade de bois longeant la falaise. Celle-ci permet en outre d’accéder au Belvédère de la Baronne, parfait pour prendre le temps de savourer le paysage.
Pour apprécier la chute d’en bas, direction la Passerelle contemplative qui franchit la rivière en offrant aux piétons différents plateaux sur plusieurs niveaux. Les plus sportifs se lanceront quant à eux à l’assaut de l’escalier panoramique qui escalade la falaise : 487 marches pour exercer ses mollets et ravir ses yeux. Partants pour un instant fraîcheur ? Au pied de l’escalier, vous vous trouvez aux premières loges du bouillonnement de la chute… et de sa bruine !
Des activités ô combien sensationnelles qui, elles aussi, livrent des points de vue inédits sur la chute Montmorency. Aménagés dans la faille de Boischatel, trois parcours de via ferrata – des circuits de randonnée à même la falaise encadrés par un guide et sécurisés par un câble en acier – attendent les amateurs, qu’ils soient experts ou novices (dès l’âge de 8 ans). Quant à la tyrolienne, elle s’élance du sommet de falaise pour atteindre les environs du belvédère de la Baronne : 300 mètres de survol époustouflant au plus près de la cascade d’eau !
C’est même dans ses quartiers d’hiver que le parc de la Chute-Montmorency est peut-être le plus féerique et impressionnant. Quand le thermomètre est au plus bas, un énorme cône de glace se forme au pied de la chute, le fameux Pain de Sucre. On peut savourer le spectacle depuis le téléphérique ou en restant en contrebas, mais il est aussi possible d’emprunter les sentiers du parc en raquette (location possible sur place) ou de réaliser à pied l’ensemble du circuit panoramique, la promenade de la falaise et le pont suspendu étant soigneusement déneigés tout au long de l’hiver. Notre conseil : ne manquez pas de vous rendre du côté ouest du pied de la chute, désormais accessible toute l’année. Vous aurez de bonnes chances d’épier les grimpeurs qui s’adonnent à l’escalade de glace sur une paroi gelée de la falaise. À bon entendeur, des cours d’initiation à cette activité givrée à souhait sont proposé en partenariat avec l’école d’escalade L’Ascensation. Notez enfin que le manoir Montmorency est lui aussi accessible en hiver, et qu’il est particulièrement beau redécoré par la neige !
On vous a parlé de la riche histoire du manoir et de la chute Montmorency. L’idéal pour appréhender au mieux la valeur patrimoniale du site est de se joindre à l’une des activités guidées proposées par le parc. Offert en toute saison et fourmillant d’anecdotes, le Court-Circuit temporel est parfait pour se familiariser avec tous les aspects de la chute, sa nature, son histoire et la façon dont a été exploitée sa puissance hydraulique. Et la Sépaq vous réserve encore d’autres activités d’interprétation culturelle et scientifique à la découverte des trésors les mieux gardés de la chute Montmorency…
La grande chute vous donne un petit creux ? Sachez que le parc de la Chute Montmorency offre plusieurs services de restauration, histoire de combiner votre visite avec un instant de détente et de saveurs. Vous avez tout d’abord la Sandwicherie de la Gare qui se trouve au pied de la chute, avec ses sandwichs concoctés sur place. Nouveauté estivale, toujours en bas de la chute, le comptoir laitier Le Pain de Sucre attend petits et grands gourmands avec ses crèmes glacées et autres boissons rafraîchissantes. Du côté de Boischatel, le casse-croûte La Redoute est une autre option qui ravira les amateurs de paninis. Mais notre coup de cœur ultime, tant pour son menu varié que pour sa vue panoramique à déguster depuis une terrasse couverte et chauffée, demeure le restaurant La Terrasse du Manoir. Bon appétit et bonne visite !
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