Votre tout premier road trip au pays des grands espaces approche ? Pour l’essentiel, prendre la route au Québec ne vous posera pas de difficulté majeure : on conduit à droite et on s’arrête au feu rouge comme partout, ou presque. De plus, les panneaux routiers sont en français et/ou arborent des pictogrammes facilement compréhensibles. Toutefois, certaines subtilités de la conduite au Québec pourraient bien vous surprendre, en plus de la rudesse de l’hiver qui ajoute forcément un petit défi supplémentaire…
On fait le point sur les choses à savoir pour conduire au Québec !
Photo Vitaly Barakovskiy (Pixabay)
Mon permis français me permet-il de conduire au Québec ?
Au Québec comme dans l’ensemble du Canada, la détention d’un permis français permet de circuler pendant 6 mois consécutifs, sous conditions de validité et d’adéquation avec la classe du véhicule. Au-delà de 6 mois sur place, un permis international est nécessaire.
Quant à l’âge légal pour louer une voiture, il est de 21 ans, et le conducteur doit pouvoir faire valoir au moins un an d’expérience de conduite.
Quels sont les différents types de routes au Québec ?
Le Québec possède un réseau routier riche avec des routes dont le classement dépend de l’importance. Les routes dites principales ou nationales, numérotées de 100 à 199, ont pour vocation de relier les principaux centres de population. Comme en France, les autoroutes sont désignées par la lettre A. Quant aux routes secondaires, elles sont numérotées de 200 et 399 : les routes 200 à 299 sont situées au nord du Saint-Laurent, tandis que celles de 300 à 399 concernent la rive sud du grand fleuve.
Photo Laurent Silvani (Pixabay)
Dans quel sens circule-t-on au Québec ?
Le sens de conduite est du côté droit de la route, votre volant étant naturellement à gauche de l’habitacle. On double par la gauche selon les mêmes règles en vigueur en Europe, seulement quand une ligne discontinue permet le franchissement.
La circulation est-elle dense au Québec ?
La circulation est dense dans et autour des grandes agglomérations. C’est particulièrement le cas sur l’île de Montréal, avec des heures de pointe où les congestions (embouteillages) sont fréquentes. Mais de manière générale en région, sur les autoroutes et les routes secondaires, les distances et la faible densité de population font que la circulation reste fluide. Vous pourriez même être surpris de ne croiser parfois aucun autre automobiliste sur des dizaines de kilomètres !
Photo Maurice Nantel (Pixabay)
Que faut-il savoir sur le carburant au Québec ?
Prévoir un road trip au Québec peut nécessiter un budget carburant non négligeable, selon les kilomètres parcourus. Même si le prix moyen de l’essence au Québec reste inférieur à ceux observés en Europe, il est important de se renseigner sur le coût à prévoir et sur les lieux d’approvisionnement. Pour calculer votre budget carburant, vous pouvez utiliser le site Essence Québec (essencequebec.com). Notez que de plus en plus de voitures hybrides ou électriques sont aussi disponibles à la location.
Boîtes de vitesse manuelles ou automatiques ?
L’immense majorité des voitures au Québec possèdent une boîte automatique, ce qui peut déstabiliser le conducteur européen plus habitué aux boîtes manuelles. Quelques conseils ? Au démarrage, assurez-vous que la voiture est bien en position « P » (parking). Ensuite, les positions de base du levier de vitesses sont : R (reverse ou marche arrière), N (neutral ou point mort) et D (drive ou conduite). Et la voiture s’occupe du reste !
Photo Lusia (Pixabay)
Les limitations de vitesse au Québec sont-elles les mêmes qu’en France ?
Pas tout à fait ! Un panneau de signalisation indique en général la vitesse maximale autorisée, mais certaines limites s’appliquent par défaut en cas d’absence (et la police est très vigilante au respect de ces règles) : 100 km/h sur autoroute ; 90 km/h sur les routes rurales ; 50 km/h en agglomération et 30 km/h en zone scolaire.
Que faut-il savoir sur les panneaux routiers et les feux de signalisation au Québec ?
Au Québec, les informations routières sont en français, les distances indiquées en kilomètres et non en miles, et les pictogrammes utilisés sur les panneaux routiers assez courants pour être compréhensibles. Précisons que les panneaux indiquant la présence potentielle de faune sauvage (losanges de couleur jaune) doivent être pris au sérieux au Québec, surtout quand la route traverse de longues forêts. Et non, ces cervidés aux larges bois dessinés sur ces panneaux ne sont pas des caribous, mais des orignaux ! Au Québec, vous n’avez pratiquement aucune chance de croiser un caribou en dehors des régions nordiques, où il n’y a d’ailleurs… pas de routes.
Quant aux feux, ils se situent de l’autre côté du carrefour, ce qui peut être un peu déstabilisant au début : il faut bien s’arrêter à l’intersection et non au pied du feu comme en France. Si aucune interdiction n’est présente, il est possible de tourner à droite malgré un feu rouge (si aucune voiture n’arrive dans l’intersection), comme c’est d’usage partout au Québec sauf à Montréal. Un feu vert clignotant signifie pour sa part que vous avez la priorité pour tourner à gauche.
Doit-on réapprendre son code de la route pour circuler au Québec ?
La plupart de règles de base sont les mêmes qu’en France, comme le port de la ceinture de sécurité obligatoire pour le conducteur et tous les passagers ou l’usage du téléphone portable interdit. Il existe cependant quelques spécificités canadiennes, comme l’importance des bus scolaires, reconnaissables à leur couleur jaune. Si l’un d’eux est arrêté, il est obligatoire de s’immobiliser à au moins 5 mètres, quel que soit le sens dans lequel vous circulez.
Important également : au Québec, il n’y a pas de priorité à droite lorsque l’on arrive à une intersection. On marque l’arrêt dans tous les cas, et la priorité revient ensuite au premier véhicule arrivé.
Notez aussi que le taux d’alcool maximum autorisé pour un conducteur au Québec est de 80 mg d’alcool par 100 ml de sang (soit 0,08 g/l).
Photo Joe Breuer (Pixabay)
Est-il vrai que les règles de stationnement sont très compliquées au Québec ?
Les règles de stationnement peuvent varier d’une rue à l’autre et il faut avant tout bien décrypter les panneaux qui les indiquent : côté de la voie, périodes de l’année, jours, horaires, durée… Là encore, la police sera toujours plus vigilante que vous, et une amende est vite arrivée. Avec un peu d’entraînement, on finit par s’y habituer, même sans diplôme de polytechnicien !
Important à savoir si vous circulez au Québec dans ses quartiers d’hiver : pour faciliter le déneigement, plusieurs grandes villes interdisent le stationnement hivernal la nuit, en général de mi-novembre à mi-avril. Il est décisif de se référer aux sites internet municipaux pour connaître la réglementation. Il peut alors s’avérer difficile de trouver un stationnement la nuit, ce qui nécessite d’anticiper ses recherches. Mais vous perdrez toujours moins de temps qu’à devoir aller récupérer votre véhicule à la fourrière…
À propos de l’hiver québécois, est-il difficile de conduire sur la neige ?
Comme vous le savez, les hivers québécois sont synonymes de conditions météorologiques exigeantes, parfois extrêmes, et conduire sur la neige peut paraître délicat au premier abord. Mais avec des routes bien entretenues et une bonne préparation, cela ne posera pas de problème, d’autant que votre véhicule sera systématiquement équipé de pneus d’hiver pour une meilleure adhérence. Comme partout, pour rouler en toute sécurité sur la neige, il est essentiel de réduire sa vitesse et d’augmenter les distances de freinage.
Photo jamprofesseur (Pixabay)
Quels sont les indispensables à avoir dans sa voiture quand on conduit au Québec ?
Cela peut paraître anecdotique, mais au Québec, il est important de ne pas négliger le lave-glace et de vérifier son niveau régulièrement. En effet, les conditions météorologiques extrêmes peuvent occasionner un manque de visibilité important pour les conducteurs. Il est donc recommandé d’avoir un deuxième bidon en permanence dans sa voiture, mais aussi une pelle et un balai à neige, ainsi qu’un grattoir et une trousse de secours.
Enfin, prévoyez de la musique ! Non seulement un road trip au cœur des immenses paysages du Québec mérite une bande originale digne de ce nom, mais en plus, vous pourriez avoir du mal à capter la radio dans certaines zones reculées. Profitez-en pour découvrir des artistes québécois !