Le fumoir d’Antan

Autrefois, les Îles étaient connues dans tout l’Est du Canada pour ses fumoirs. À elle seule, l’île du Havre-aux-Maisons en comptait pas moins d’une quarantaine, avant qu’elles ne ferment presque toutes dans les années 1970, années sombres de la sur-pêche durant lesquelles le hareng disparaît des côtes.

Jusqu’à 1996, année où les frères Arsenault décide de relancer l’entreprise du grand-père, spécialisée dans le boucanage traditionnel du poisson, un procédé immuable en 4 étapes : le salage, l’enfilage sur tiges, le transfert sur « boyard » et la suspente au fumoir et l’entretien, pendant 60 à 90 jours, d’un feu couvant de bois d’érable. Depuis 2004, forte de son succès, Le Fumoir d’Antan diversifie ses activités et intègre des techniques de fumage traditionnel de poisson et mollusques (hareng, saumon, Saint-Jacques, queue de homard), bien sûr, mais aussi de viandes et de fromages. Mais le Fumoir nous réserve aussi quelques produits-surprises, en collaboration exclusive avec d’autres producteurs des Îles. On pense évidemment aux malts fumés des bières d’À l’Abri de la Tempête. Quoi qu’il en soit, l’endroit était tout indiqué pour aménager un économusée de la boucane, et les visiteurs auront ainsi tout loisir de mêler plaisirs des papilles et saine instruction.

Notre avis

Le Fumoir d’Antan est un incontournable de la culture culinaire et gastronomique du Québec, et certains font le déplacement jusqu’aux Îles juste pour le plaisir de se plonger dans cet univers si chargé d’histoire, si évocateur, si généreux. La qualité des produits est hors-norme, ce qui contribue naturellement au succès de la maison. Mais entre le goût et la saveur, il y a un monde : celui d’une histoire que l’on n’oublie pas et que l’on transmet de pair avec les savoir-faire.