Îles et archipels du Québec maritime

A l’Est du Canada, le Québec maritime est jalonné d’îles et d’archipels qui, à eux seuls, valent le détour

Le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, la Côte-Nord et les Îles de la Madeleine sont quatre régions intensément marquées par leur rencontre avec la mer. Parmi les merveilles naturelles qui jalonnent ce vaste territoire, d’innombrables îles et archipels sont baignés par l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Comme autant de concentrés de paysages, de biodiversité, d’histoire et d’art de vivre, ces perles de l’est du Canada composent une incomparable invitation à l’évasion.

Bas-Saint-Laurent

Île Verte

À seulement 2 km des côtes du Bas-Saint-Laurent, l’île Verte est un petit bijou de dépaysement à l’atmosphère bucolique et maritime. Une poignée d’habitants vivent à l’année sur cette île connue pour abriter le premier phare à avoir été érigé sur le Saint- Laurent, en 1809. Outre la visite de cette vigie au riche passé, l’île Verte, longue de 13 km, se laisse explorer à pied ou à vélo. Pour s’y rendre, on met le cap à l’est de Rivière du-Loup pour emprunter la traverse qui la relie à la municipalité de L’Isle-Verte.

Île aux Lièvres

Sous la protection de la Société Duvetnor et accessible par bateau au départ de Rivière-du-Loup, l’île aux Lièvres, tout en longueur, s’étend-elle aussi sur 13 km. La randonnée pédestre sur un réseau de 45 km de sentiers et l’observation de la flore et de la faune font partie des incontournables, de même que l’hébergement en auberge, en chalet ou en camping.

Îles du Pot à l’Eau-de-Vie

Sanctuaire pour les oiseaux marins, dont les eiders à duvet qui y nidifient, les îles du Pot à l’Eau-de-Vie sont des perles sauvages du Bas-Saint-Laurent émergeant au large de Rivière-du-Loup. Chargée de la protection et de la mise en valeur de ces concentrés de biodiversité, la Société Duvetnor vous invite à un séjour de dépaysement total avec la possibilité de passer une nuit au sein de la station de phare dans des chambres décorées de leur époque.

Gaspésie

Île Bonaventure

Faisant face à la ville de Percé, l’île Bonaventure émerge des flots du golfe du Saint-Laurent à 3,5 km du littoral gaspésien. Elle est, avec l’emblématique rocher Percé, l’un des joyaux protégés par le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du Rocher-Percé. Des excursions en bateau permettent d’aller à la rencontre de son singulier patrimoine naturel et culturel.

Vue sur le rocher Percé depuis l’île Bonaventure : l’impressionnant vaisseau de calcaire emblème de la Gaspésie apparaît dans toute sa majesté.

La flore et la faune ne sont pas les seuls attraits de l’île Bonaventure. Au gré de ses sentiers pédestres totalisant 15 km se dévoile un riche patrimoine bâti rappelant le quotidien des insulaires au XIX e siècle. À la maison Le Boutillier, des gardes-parc font découvrir aux visiteurs l’âge d’or de la pêche à la morue et l’histoire des premiers habitants de l’île.

Le parc national de l’Île-Bonaventure et du-Rocher-Percé abrite le plus important refuge d’oiseaux migrateurs du continent nord-américain, accueillant plus de 200 000 oiseaux nicheurs de 11 espèces différentes. Sur l’île Bonaventure, une courte randonnée permet de se rendre aux premières loges de la colonie de fous de Bassan la plus accessible au monde : près de 116 000 de ces fascinants oiseaux choisissent le site pour se reproduire.

Côte-Nord

Les Îles Mingan

Au large de Havre-Saint-Pierre, en Côte-Nord, les mystérieux monolithes sculptés par l’érosion des îles Mingan contribuent au décor envoûtant dans lequel on évolue lors d’une excursion dans la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan.

L’archipel de Mingan est un paradis pour les ornithologues. On peut y observer l’un des oiseaux les plus emblématiques et pittoresques de la Côte-Nord : le macareux moine, également surnommé perroquet de mer.

Anticosti

À la jonction de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, l’île d’Anticosti équivaut en superficie la taille de la Corse. Les quelque 530 km de littoral de ce véritable petit continent sauvage sont ponctués d’immenses plages et de falaises vertigineuses.

La chute Vauréal et son impressionnant canyon. Protégés par le parc national d’Anticosti, les paysages de l’île sont dignes d’un roman d’aventures. Pas moins de 125 km de sentiers de randonnée permettent de les explorer dans leur diversité : côtes, forêt boréale, lacs, rivières à saumons, grottes… Sans oublier l’observation de la faune, dont celle des cerfs de Virginie, omniprésents sur l’île d’Anticosti.

En Basse-Côte-Nord, des villages isolés qu’aucune route ne relie au reste s’égrainent le long d’un fascinant littoral bordé d’îles et d’îlots. Il faut monter à bord d’un cargo-ravitailleur, le N/M Bella Desgagnés, pour visiter ces communautés du bout du monde. Ici, le village d’Harrington Harbour, rendu célèbre il y a 20 ans par le film québécois La Grande séduction.

Îles de la Madeleine

Falaises de grès rouge sculptées par les éléments, collines verdoyantes, phares et maisonnettes colorées et plages de sable fin se déployant sur plus de 300 km : bienvenue aux Îles de la Madeleine. Cet archipel du cœur du golfe du Saint-Laurent est composé d’une douzaine d’îles, dont six sont reliées entre elles par des bancs de sable. Pour s’y rendre, plusieurs compagnies proposent la traversé mais seule CTMA propose des croisières vers les Îles de la Madeleine directement au départ de Montréal.

Fin février, début mars, la banquise entourant les Îles de la Madeleine accueille d’innombrables phoques du Groenland avec leurs petits, les blanchons. Dans le respect de ces animaux fascinants et de leur habitat naturel, une excursion en hélicoptère organisée par le Château Madelinot permet d’assister à ce fabuleux spectacle.

Sur l’île du Havre Aubert, le site patrimonial de La Grave est le berceau du peuplement des Îles et celui de l’industrie de la pêche si importante pour l’archipel. Un lieu au cachet fou où faire le plein de saveurs et de souvenirs au gré des restaurants, bistrots, boutiques, ateliers et galeries des talentueux artistes et artisans d’ici.

Descendants en majorité d’Acadiens, les Madelinots perpétuent une culture et un art de vivre uniques. La pêche au homard – l’un des meilleurs qu’on puisse déguster – est toujours au cœur de l’activité insulaire.