Géoparc Parc Mondial UNESCO de Percé
Au nouveau Géoparc de Percé en Gaspésie, vous avez rendez-vous avec… 500 millions
QLM : Cher moi-même, tu viens de terminer le mythique Tour de la Gaspésie. Si tu devais décrire ton parcours en deux mots ?
DL : Malade ! Écœurant !
QLM : Aïe, un problème avec les fruits de mer ?
DL : Mais non, au Québec cela veut dire qu’on se régale intensément. Le tour de la Gaspésie est l’un des plus beaux circuits de la planète. Cette grande boucle qui fêtera ses 90 ans l’an prochain a depuis longtemps les honneurs du National Geographic et du Guide Vert, alors je ne suis sûrement pas le premier à être « écœuré » par cette incroyable mosaïque de paysages, de cultures et d’aventures. Sans compter ma chance avec la météo : du soleil et la clim’ naturelle de l’estuaire du Saint-Laurent pendant que le reste de Québec souffrait de la canicule.
QLM : Quelles ont été les grandes étapes de ce road trip gaspésien ?
DL : La Gaspésie est une péninsule de la taille de la Belgique qui s’élance dans le golfe du Saint-Laurent. J’ai commencé mon circuit par Matane, au nord-ouest de la région, en arrivant de la Côte-Nord par la traverse de Baie-Comeau. J’ai suivi la route 132 vers l’est en m’arrêtant à Sainte-Anne-des-Monts, Gaspé, Percé, Bonaventure… Et j’ai finalement retrouvé le nord de la péninsule par la vallée de la Matapédia pour terminer en beauté à Grand-Métis cette semaine.
QLM : Trois moments qui t’ont spécialement marqués ?
DL : Mon premier coucher de soleil à Matane, digne d’une carte postale d’Hawaï. Je logeais au Riotel, à même la plage, et je me suis dit : « Wow, quel cadeau de bienvenue, ça promet ! ». Ma rencontre avec une maman orignal et son « petit » (aussi grand que toi et moi) au parc national de la Gaspésie, alors que je venais juste de croiser un couple de randonneurs qui désespérait de voir la queue d’un cervidé depuis le petit matin. Et à Gaspé, je me souviendrai longtemps de l’excursion vespérale en kayak de mer le long d’une échouerie de phoques, sur les côtes du parc national Forillon avec Cap Aventure.
Côté sensations fortes : l’ascension de la plus haute éolienne à axe vertical du monde, à Éole Cap-Chat ; la tyrolienne du Géoparc de Percé qui donne l’impression de plonger vers la mer ; et la découverte de la colonie de fous de Bassan sur l’île Bonaventure, qu’on approche de vraiment très près… Un truc de fou ! Désolé, j’en ai pris six. J’ai droit à un septième ?
QLM : C’est bien parce que c’est toi !
DL : Alors je dirais les rencontres avec les Gaspésiens de manière générale. Des gens fiers de leur territoire, de leur terroir, de leur patrimoine historique, culturel, naturel… Avant tout des passionnés qui aiment vraiment transmettre. C’est vrai partout : dans les parcs nationaux avec les guides naturalistes, dans les musées, les sites historiques et les centres d’interprétation.
Un bon exemple est le Centre d’interprétation micmac de Gespeg où l’aîné Tim Adams, mais aussi toute une équipe de femmes et d’hommes de tous les âges, font un travail formidable pour transmettre aux visiteurs la culture de cette Première Nation. Le site est beau et l’exposition permanente vraiment bien conçue, pour ne rien gâcher.
QLM : Tu as donc appris plein de choses ?
DL : J’ai comblé pas mal de lacunes, oui, et sans jamais m’ennuyer ! En plus d’être un formidable patchwork humain, la Gaspésie est un grand roman d’aventure à ciel ouvert. Histoires de naufrages, de boucaniers et de pêcheurs, comme au site historique national du Banc-de-Pêche-de-Paspébiac ; histoires de batailles navales au lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche ; histoire méconnue du peuple acadien au Musée acadien de la Gaspésie à Bonaventure…
En Gaspésie, on remonte sans cesse le temps et ce voyage semble ne connaître aucune limite. La preuve au parc national Miguasha, qui vous ramène à l’époque où la vie était concentrée sous l’eau, il y a 380 millions d’années !
QLM : Si tu devais décerner trois prix à la Gaspésie ?
DL : La beauté, la diversité et l’énergie. La beauté et la diversité vont de pair. On traverse des paysages fantastiques, tantôt impressionnants, comme la route au nord de la péninsule avec ses immenses falaises qui plongent dans la mer ; tantôt apaisants, balnéaires ou bucoliques, comme à Percé, dans la Baie des Chaleurs ou la vallée de la Matapédia. Mais le plus frappant, c’est bien la mosaïque d’univers que ce grand tour explore. Entre la mer de montagnes du parc national de la Gaspésie, la mer tout court, les plages, les caps, les baies, les phares, la campagne, les jolis villages, les rivières à saumon…
La Gaspésie multiplie les ambiances. On entend même des accents très différents selon les coins : ça parle pas du tout pareil à Gaspé et à Bonaventure !
QLM : Et l’énergie tu dis ? Tu as trouvé une grande différence avec ton dernier voyage ?
DL : Clairement ! Je l’ai spécialement ressenti à Gaspé, à Percé et à Chandler. Beaucoup de nouveau attraits avec souvent des équipements à la pointe de la technologie, comme au musée de la Gaspésie à Gaspé ou au Geoparc de Percé. Et puis on a le sentiment qu’une nouvelle génération pleine d’envie et d’idées est en train de prendre les rênes.
Il y a encore 4 ans, je ne me serais sans doute pas arrêté à Chandler, petite ville qui a beaucoup souffert économiquement. Aujourd’hui, ils ont entre autres le parcours nocturne Nova Lumina et j’ai croisé des locaux qui s’y rendaient pour la troisième fois ! La région s’est modernisée sans perdre son âme et cela fait plaisir à voir.
Le Berceau du Canada à Gaspé illustre bien cet élan : ce cite symbolise le début de l’aventure de l’Amérique française, avec la croix plantée par Jacques Cartier au nom du roi de France en 1534 ainsi que plusieurs bâtiments patrimoniaux à visiter, et c’est en même temps un lieu de rencontre et d’animation, avec des événements, des projections, des concerts… Bref, ça vit !
QLM : Un conseil pour ceux qui s’apprêtent à faire le Tour de la Gaspésie ?
DL : Juste profitez. Lâchez prise, laissez-vous porter par la route, envoûter par les paysages, séduire par les saveurs et le vent du large. Et écoutez les histoires des gens !
J’ai une théorie très personnelle qui vaut ce qu’elle vaut sur le tourisme en France : je trouve que les régions les plus splendides sont souvent habitées par les gens les moins faciles d’accès. Ici, c’est tout l’inverse. Comme si la beauté des paysages généraient l’envie de partager. Et l’inspiration ! Car on découvre aussi un paquet d’artistes et d’artisans.
D’ailleurs, que cela soit votre point de départ ou votre bouquet final sur ce tour, n’oubliez pas de visiter les Jardins de Métis : une immersion totalement poétique, l’art horticole au zénith !
QLM : Et la suite ?
DL : Je suis actuellement dans le doux Bas-Saint-Laurent et je m’apprête à passer 24 heures sur une île, avec dodo dans un phare. Et puis, très bientôt, je vous raconterai mon grand périple en Côte-Nord, sur la Route des baleines.
QLM : T’es ben chanceux, t’sais…
DL : Toi-même !
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