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Bienvenue au Saguenay-Lac-Saint-Jean | Ep. #2 : Agrotourisme
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Au pays des Bleuets, les artisans du terroir ont du savoir-faire à revendre pour enchanter nos papilles et réconforter nos ventres. Alors que la nature et le travail des humains donnent leur meilleur, l’été et l’automne sont parfaits pour ralentir le rythme et s’offrir un itinéraire de saveurs dans cette grande région d’agrotourisme et de spécialités au caractère bien trempé. Attention, pas mal de bonnes idées sont à glisser dans le panier !
Pour être une star, le bleuet est une. À tel point que cette petite baie bleue adulée dans tout le Québec a affectueusement prêté son nom aux habitants de la région. Car au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le bleuet se plaît tout particulièrement. On le trouve à l’état sauvage, sous sa forme naine, et on cultive un peu partout sa variété dite en corymbe, qui donne des baies trois à cinq fois plus volumineuses. La récolte débute en général de la fin juillet et s’étend jusqu’au début du mois de septembre, avec un pic pendant la première quinzaine d’août. C’est la fourchette idéale pour vivre en famille ou entre amis une expérience agrotouristique parmi les plus réjouissantes qu’à à offrir le Québec : l’autocueillette des bleuets ! Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les producteurs proposant l’activité sont innombrables. C’est la promesse d’un beau moment de convivialité dans les champs, mais aussi de gourmandise, avec la dégustation de votre propre récolte, sans oublier tous les produits maison que peuvent proposer ces artisans, sur place dans leurs boutiques : tartes, sirops, confitures, chutneys et tant d’autres douceurs. Notez bien que le bleuet est loin d’être le seul fruit à se prêter à l’autocueillette. Les fraises, les framboises et les camerises (sortes de bleuets allongés qui ont un goût de mûre avec des accents de rhubarbe) vous feront assurément de l’œil dans la région. Selon la saison, on pourra aussi s’arrêter dans des vergers pour récolter des pommes, des poires et même des citrouilles, le plan parfait pour Halloween ! Le bleuet n’est pas jaloux, et ces escapades chez les producteurs agricoles de tous horizons restent des occasions précieuses de rencontrer des femmes et des hommes de passion qui font briller le terroir régional. Le goût, c’est toujours une aventure humaine !
Saint-Gédéon, Jonquière, Saint-Félicien, Saint-Prime, Hébertville, Normandin… Emprunter les chemins de campagne au Saguenay–Lac-Saint-Jean, c’est laisser entrer toute une variété de parfums qui sauront vous mettre en appétit. Les villages que l’on vient de citer ont d’ailleurs un savoureux point commun : ils abritent tous des fromageries, laiteries et micro-laiteries très réputées. Et celles-ci sont encore bien d’autres à émailler les quatre coins de la région. Il se dit qu’au Royaume, on trouve plus de fromages que de semaines d’enneigement ! C’est en fait un véritable phénomène. Les artisans fromagers saguenéens sont de plus en plus nombreux à proposer des créations originales vraiment intéressantes, qu’elles soient inspirées des fromages français, italiens, hollandais, ou qu’elles ne ressemblent qu’à elles ! Et puis, naturellement, vous n’aurez aucune peine à dénicher l’emblématique fromage qui fait « skouik-skouik » sous la dent dans toute bonne poutine qui se respecte, ce fameux cheddar frais fabriqué à partir de lait caillé et qui se présente sous forme de grains. Toute bonne fromagerie produit son propre cheddar frais au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Un royaume de plaisirs fromagers !
Des spécialités et des produits locaux à fort potentiel de séduction, le Saguenay–Lac-Saint en regorge à tous les rayons, et tout particulièrement à l’attention des becs sucrés. Vu son amour du lait, vous ne serez pas surpris du nombre de délicieuses glaces artisanales à déguster dans la région, un incontournable en été. Les amoureux du chocolat ne sont pas en reste. Parmi les très bons artisans chocolatiers du Saguenay–Lac-Saint-Jean, n’oubliez surtout pas d’aller rendre visite à la Chocolaterie des Pères Trappistes, au monastère cistercien de Dolbeau-Mistassini. Connue de très longue date pour sa gamme déclinant pas moins d’une quarantaine de produits, dont les indécents bleuets sauvages enrobés de chocolat noir, cette chocolaterie abrite de plus l’ÉCONOMUSÉE® de la Chocolaterie des Pères, avec son parcours interactif et audio-guidé pour tout connaître du savoir-faire de ces religieux qui nous font si bien succomber au péché de gourmandise depuis exactement 80 ans. Autre lieu empreint de sérénité, autres petits trésors sucrés : l’Ermitage Saint-Antoine nous attend à Lac-Bouchette. Ici, c’est la boulangerie La Mie de Saint-Antoine qui nous soumet à la tentation avec ses délicieuses viennoiseries et pâtisseries. On y cède la conscience tranquille, puisque notre visite aidera le sanctuaire à faire des dons à des organismes de bienfaisances de la région.
Le terroir régional des Bleuets, ce sont aussi quelques pépites à boire ! D’abord, si vous n’imaginiez pas qu’on puisse faire du vin sous les latitudes du Saguenay–Lac-Saint-Jean, plusieurs vignobles se chargeront de vous mettre à la page. Un grand coup de cœur est même à dénicher d’urgence du côté de Jonquière, le Domaine Le Cageot, vignoble et distillerie. Ici, depuis 1977, on transforme le bleuet sauvage, la framboise, le cassis et les fruits de la vigne en divins nectars, des vins, apéritifs, digestifs, liqueurs et spiritueux qui ont déjà raflé de nombreuses médailles à l’international. Pour les amateurs de rafraîchissements plus houblonnés, la route des Bières au Saguenay–Lac-Saint-Jean constitue un véritable tapis rouge. Ce parcours à la découverte du savoir-faire brassicole des Bleuets est ponctué de quatorze microbrasseries de renom. Tout autour du fjord du Saguenay et du lac Saint-Jean, ces artisans rivalisent d’inspiration pour mettre en fût le terroir local, et cela vous fera autant de lieux conviviaux et gourmands à inscrire au carnet de route. Encore du plaisir et des rencontres !
Partout ! Les bonnes tables de la région sont nombreuses à mettre en valeur tous ces produits cultivés, transformés, brassés ou distillés avec amour dont on vient de parler. Voilà une autre façon de réduire le chemin entre le champ et l’assiette, avec en prime la découverte de savoir-faire gastronomiques, de lieux et d’hôtes qui risquent fort de vous faire chavirer. Trois adresses plus que recommandables ? À Saint-Félicien, laissez-vous tenter les yeux fermés par Le Baumier, qui n’est autre que le restaurant de l’Hôtel du Jardin. Les chefs Patrick Fournier et Sébastien Simard s’inspirent des saveurs nordiques, des saisons et du terroir local pour concocter leurs créations.
À La Baie, cap sur l’Auberge des Battures pour se régaler à la table du restaurant O-Batillage. Ici, c’est Étienne Trottier qui officie, ambassadeur de saveurs de la Zone Boréale et grand amoureux lui aussi des produits locaux et de saison, le tout à déguster avec une vue imprenable sur le fjord. Toujours à La Baie, le Restaurant de l’Auberge des 21 demeure une valeur sûre et même une référence. La fraîcheur des produits régionaux vient ici relever une cuisine fine et moderne qui s’inspire des traditions locales et des mets autochtones. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les plaisirs épicuriens nous envoie haut sans jamais oublier les racines. Bon appétit !
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