Microbrasserie Le Prospecteur

Le Prospecteur est de ces endroits dont on a plaisir à suivre l’évolution. La croissance de cette micro a du sens, pourrait-on dire.

Lancé en 2014 autour d’une petite sélections de classiques (une blonde américaine, une blanche belge, une rousse irlandaise, une noire anglaise – rapidement rejointes par leur fameuse IPA « Tête de Pioche »), l’enfant terrible de Philippe Lord, Jonathan Deschamps et Maxime Belzil, s’est peu à peu fait un nom aujourd’hui indélébile dans le paysage brassicole québécois. À la pompe, on retrouve un festival de créativité, généralement en petites production et à déguster sur place, comme ça vient. Une bonne brune du Labrador, une P’tite Brigitte (hommage à une employée), mais encore la Garage 278, la Ruée vers l’Orge ou encore la Triple Évasion, vieillie 11 mois à froid. Et justement, c’est dans le vieillissement de leurs bières que réside le vrai trait caractéristique du Prospecteur.

On n’hésite pas un instant à stocker ses fûts à 3 000 mètres sous terre, au fond de la mine Agnico-Eagle, à Val d’Or.

Notre avis

Le Prospecteur, c’est un peu comme un concert sans fausse note durant lequel il se passe pourtant toujours quelque chose. Les bières sont aussi variées que surprenantes et on n’hésite pas à les accompagner de bons petits plats à base de produits régionaux.

On salue d’ailleurs ce travail de maillage de la brasserie avec son territoire, et c’est ainsi que l’offre se bâtit, de cidres en kombuchas, au son joyeux des concerts, spectacles et soirées incessants.