Le Trou du Diable

Depuis son rachat en 2017 par le géant Molson Coors et sa radiation immédiate de l’Association des microbrasseries du Québec, dont elles était l’un des membres illustres, d’aucuns seraient tentés de reboucher le Trou, si l’on peut dire. Et bien « d’aucuns » auraient tort : Le Trou du Diable reste un incontrou… tournable de la bière québécoise de grande qualité et accessible. Près d’une trentaine de créations, brassées avec amour à Shawinigan, au bord de la rivière Saint-Maurice, où la brasserie trouve tant d’inspiration, et des noms aussi fumeux que la Saison du Tracteur (une favorite), l’Aldred (en hommage au pionnier local de l’hydroélectricité), l’estivale Shawi Beach et la non moins rafraîchissante Les 4 Surfeurs de l’Apocalypso. La cuisine bistro que l’on trouve sur place fait la part belle au terroir, elle aussi, et on s’en réjouit : la Mauricie est source de bien des trésors que l’on a plaisir à y déguster.

Notre avis

Insubmersible Trou du Diable… Pour bien comprendre l’importance de cette brasserie, il faut regarder par-delà le visible. Culturellement, elle dépasse largement ses bières : elle incarne, d’une certaine façon, l’essor fulgurant de l’industrie brassicole artisanale au Québec. Que la micro ne soit plus micro (sur le papier, du moins) n’est un problème pour personne, aussi longtemps que qualité et créativité demeureront au centre de ses préoccupations.