Bienvenue dans les Laurentides | Ep. #2 : les parcs régionaux et nationaux


Dans l'épisode du jour, il est question de rivières, de lacs, de chutes, de faune sauvage, de chalets, de randonnées, de couleurs, de canot, de camping et même d'escalade. David et Karim nous emmènent en effet à la découverte des plus beaux parcs nationaux et régionaux des Laurentides.

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Parmi toutes les excellentes raisons de visiter les Laurentides, nous en avons choisi 6, pour les décliner en autant d’épisodes de podcasts consacrés, donc, à ce qu’on appelle aussi les Pays-d’en-Haut. Quand je dis “nous”, j’inclus bien sûr le plus québécois des Dijonnais : notre rédacteur en chef David Lang !

Bonjour David !

Bonjour Karim, bonjour tout le monde !

David, si je te dis Oka, Poisson Blanc, Kiamika, Val David, Montagne du Diable et Mont-Tremblant, qu’est-ce que ça t’inspire ?

Je te réponds rivières, lacs, chutes, faune sauvage, chalets, randonnées, couleurs, motoneiges, ski, raquettes, traîneaux… Ou, plus simplement, je te réponds : parcs nationaux et parcs régionaux. 

Les parcs, en effet. C’est le fil conducteur de notre épisode du jour. C’était évidemment un thème immanquable dans cette série.

Alors, partons du principe que nous avons atterri à Montréal, comme la plupart des Européens quand ils décident de voyager au Québec, et que nous partons pour une exploration des plus beaux parcs des Laurentides. Quelle est notre première étape ?

La première étape, c’est le Parc national d’Oka. 

On est vraiment aux portes de Montréal, à 30 minutes de route en partant de l’aéroport. Ce n’est pas le plus grand des parcs des Laurentides mais il vaut vraiment le coup d’œil.

D’abord pour sa proximité avec la Métropole, on vient de le dire. Si vous visitez Montréal, ça vaut vraiment la peine de consacrer une journée ou une demi-journée pour découvrir ce bel écrin de nature. Mais le parc d’Oka, qui était connu auparavant comme le parc Paul-Sauvé, c’est aussi un patrimoine historique et naturel assez unique au Québec et même en Amérique du Nord. Historique avec le Calvaire d’Oka : un sentier qui serpente entre 4 oratoires et 3 chapelles et qui témoigne de l’évangélisation des peuples autochtones aux 17e et 18e siècles. Et naturel avec des habitats très diversifiés : sur un peu plus de 23 km2, on compte pas moins de 8 écosystèmes forestiers différents. Ce qui crée des habitats propices au développement de plusieurs espèces rares, tant végétales qu’animales. Le parc accueille d’ailleurs une des plus grandes héronnières du Québec.

On vous invite aussi, en été, à profiter de la plage du parc d’Oka, sur les bords du Lac des Deux Montagnes, où l’eau est un peu plus chaude que celle du Saint-Laurent, et où la baignade est surveillée.

On va s’enfoncer un peu dans le territoire des Laurentides, David, pour rejoindre notre deuxième étape du jour – dont on vous a déjà parlé lors de notre épisode précédent : le parc national du Mont-Tremblant.

C’est évidemment impossible de parler des parcs laurentiens sans s’attarder sur le parc national du Mont-Tremblant. C’est le plus ancien des parcs nationaux du Québec : il a été créé en 1895. C’est aussi un des plus grands avec ses plus de 1500 km2. Et puis les infrastructures d’accueil et de loisirs y sont exceptionnelles. On pense aussi à toutes les activités nautiques à pratiquer sur le lac Tremblant ou sur les rivières qui sillonnent le parc: canoë, kayak, paddle, pédalo… la pêche aussi de mi-mai à début septembre. Pour les plus aventureux, rendez-vous en été sur la via ferrata du Diable, accessible à partir de 11 ans, et, en hiver, sur les nombreuses pistes de ski de fond, de raquette ou encore de fatbike…

Bref, il y a de quoi s’amuser pendant des jours dans le parc national du Mont-Tremblant. 

Pour ne pas vous y perdre et choisir les activités qui vous conviennent le mieux,on vous conseille, dès votre arrivée, de vous rendre au pavillon principal d’accueil de la SEPAQ, dans le secteur de la Diable, où vous trouverez toutes les informations nécessaires auprès des agents d’accueil.

Bien sûr, on vous a suggéré toute une série d’expériences à vivre dans le parc national du Mont-Tremblant. Mais vous pouvez aussi profiter des lieux en toute simplicité. En observant la faune, la flore ; en contemplant les points de vue exceptionnels qui s’offrent à vous sur les hauteurs du parc. ça demande juste un peu d’huile de mollets… quoique, il est même possible de se rendre jusqu’au sommet de Tremblant en télécabine et donc de profiter, avec un minimum d’effort, d’une vue à couper le souffle sur le lac Tremblant, sur toutes les vallées environnantes des Laurentides. David, tu as sûrement quelques bons plans et quelques coups de cœur à nous partager en matière de randonnées ?

Tu viens de parler, Karim, du sommet de Tremblant. Je t’invite sur le deuxième sommet des Laurentides avec ses 838 m : le mont Kaaikop. Son sommet est facilement accessible – attention quand même au dénivelé – et il offre un magnifique point de vue sur le mont Tremblant et sur la Montagne Noire. Pour les plus motivés, on peut aussi en faire le tour : c’est une belle boucle de 13 km que je vous recommande particulièrement fin septembre, quand les couleurs de l’été des indiens rendent le parcours encore plus magique.

Si vous voulez vraiment explorer le parc, à travers des randonnées un peu plus ardues et que vous voulez sécuriser votre parcours, contactez l’agence D-Tour qui propose des sorties encadrées par des guides de randonnée, et ce pendant toute l’année. J’ai un coup de cœur pour la rando “Les sommets des Laurentides” qui vous fait découvrir deux des plus hauts sommets des Laurentides : le mont Tremblant, bien sûr, mais aussi le Pic Johansen. 11,5 km, 5 à 7 heures de marche. Prévoyez des bonnes chaussures, de l’eau, et bien sûr un appareil photo ou suffisamment de batterie sur votre téléphone portable pour immortaliser les points de vue exceptionnels qui vous attendent tout le long du parcours.

Voilà qui fait envie…

Ce qui fait envie aussi, c’est profiter du magnifique ciel étoilé qui s’ouvre au-dessus du parc national du Mont-Tremblant. J’en parle parce que, en 2023, le parc a reçu la certification Dark Sky International qui récompense son engagement à protéger son environnement nocturne, à travers des projets de sensibilisation du public et la mise en place d’éclairages extérieurs responsables, qui limitent au maximum la pollution lumineuse.

Alors tu vas adorer loger dans les hébergements en pleine nature que propose le parc : chalets, yourtes, emplacements de camping et structures de prêt-à-camper comme les hébergements Étoile, les chalets EXP, Echo ou Nature : le choix est vaste, il est bien réparti sur toute la superficie du parc. Attention : n’oubliez pas de réserver, surtout en été, et à vous renseigner sur les secteurs qui seraient en cours de travaux ou de rénovation puisque la SEPAQ prend le soin d’entretenir régulièrement ses installations d’hébergement.

Voilà pour le parc national de Mont-Tremblant.

On continue notre route vers le nord des Laurentides, en direction de Rivière-Rouge, qui est la porte d’entrée d’un autre parc, régional cette fois, le parc Kiamika.

Qu’on connaît aussi sous le nom de réservoir Kiamika, puisque le parc se compose principalement d’un immense réservoir d’eau, lequel accueille 40 îles et îlots dont la grande île de la Perdrix Blanche et la petite île de la Perdrix.

C’est l’endroit idéal pour pratiquer le canot-camping : vous naviguez, en journée, entre les îles et les nombreuses plages de sable qui bordent le lac. Et puis le soir, vous plantez votre tente sur un des nombreux sites prévus à cet effet dans tout le parc. Si le cœur vous en dit, vous pourrez suivre un des six chemins de randonnée aménagés autour du réservoir et apprécier la réserve de biodiversité qu’abrite le parc. On y trouve notamment une forêt ancienne dont les arbres sont âgés d’environ 175 ans.

Si vous cherchez un peu plus de confort, rendez-vous à l’Ecolodge Kiamika, à la pointe nord du Réservoir, où vous trouverez, en plus des emplacements pour tente, des chalets, des prêt-à-camper et même des mini-maisons. Les amateurs de pêche, eux, opteront sans doute pour la pourvoirie Cecaurel, qui propose des forfaits pêche et hébergement.

Et puis j’ai repéré aussi une expérience assez insolite qui permet d’admirer de tout en haut cette constellation de lacs, d’îles et de forêts. Le tout, en décollant depuis un plan d’eau puisque cela se fait à bord des hydravions d’Air Mont-Laurier, au départ de l’hydrobase de Sainte-Véronique, juste au sud du parc Kiamika.

D’un parc régional à l’autre, encore plus au nord des Laurentides. Tu nous emmènes cette fois David au parc de la Montagne du Diable.

On est au cœur des Hautes-Laurentides, dans cette belle et grande nature intacte du Québec. 

La légende raconte que la montagne est hantée par le Windigo, un monstre 
de la mythologie algonquienne qui serait possédé du mauvais esprit. D’où son surnom “Montagne du Diable”. Mais d’autres histoires affirment que le Windigo est, en fait, un bon diable qui veille sur le territoire et ne se fait menaçant qu’envers ceux qui détruisent la nature. D’où l’esprit de conservation de ce parc qui est devenu une réserve écologique protégée en 2012. 

J’ai un vrai faible pour ce parc de la Montagne du Diable, pour ses 80 kilomètres de sentiers de randonnée, pour l’impressionnante chute Windigo et puis pour sa belle offre d’hébergements, notamment le village des Bâtisseurs, qui est aussi le point d’entrée du parc, et puis les mini-maisons du secteur du lac et de la chute Windigo : des hébergements flambant neufs, tout équipés, au coeur de la forêt, et disponibles toute l’année. Je vous laisse imaginer le décor dans lequel vous vous réveillez en plein hiver ou pendant la saison des couleurs. C’est magique.

A propos de magie, David, on ne peut pas terminer cet épisode de podcast sans parler du parc régional du Poisson Blanc.

Tu as raison. C’est l’autre paradis des adeptes du canot-camping : un réservoir de 30 km de long, parsemé de plus de 80 îles. Des petits bouts de terres sauvages, parfaits pour planter sa tente ou pour une halte pique-nique… et qui changent de décor chaque année !

Parce qu’il faut savoir que le Poisson Blanc est né en 1929 de la construction du Barrage Rapide-des-Cèdres sur la rivière du Lièvre pour faciliter la drave puis pour produire de l’électricité. En période de crue, le réservoir retient l’eau, pour éviter les inondations en aval jusque dans la région de Montréal. Ce qui a pour effet de recouvrir la plupart des îlots. Et donc, quand l’eau se retire, les visiteurs du parc retrouvent leur île favorite, mais elle est à chaque fois un peu différente. Notez que, moyennant réservation, vous pouvez même vous goûter à la vie de Robinson et privatiser votre îlot pour une nuit, ou plus si affinité. La paix, en plus de la nature et de la démesure. On est bel et bien dans ce que le Québec – et les Laurentides – peuvent nous offrir de mieux en termes d’évasion en nature.

On soulignera aussi que, même si les îles ne sont pas accessibles toute l’année, pour les raisons que tu viens de décrire, et que certaines sont interdites pour protéger leur biodiversité, le parc n’en reste pas moins accessible en toute saison et propose aussi des hébergements un peu moins rustiques, on pense par exemple aux microrefuges au bord de l’eau dans lesquels vous pourrez même télétravailler puisqu’on y a accès au wifi. Et puis, en termes d’activités, outre le canot, vous pourrez bien sûr y louer d’autres équipements : paddle, kayak, matériel de pêche ; ski et raquettes en hiver. Le Parc du Poisson Blanc compte bien sûr plusieurs sentiers de randonnée dont les quatre de la Montagne du Fort. Et puis, pour les adeptes de l’escalade, le parc compte 3 parois naturelles, 2 sites de bloc et même 1 site de psicobloc. Et ce qui rend l’expérience vraiment unique, c’est que tous ces sites sont uniquement accessibles en canot. Les parois donnent directement sur l’eau donc l’assurage se fait à même le canot. On est en pleine communion avec la nature. On vous parlait de magie. Pour ceux qui aiment l’escalade, c’est un site vraiment exceptionnel.

David, on va s’arrêter là pour cet épisode. Merci pour cette plongée au cœur des parcs nationaux et régionaux des Laurentides.

Avec plaisir Karim. On se retrouve très bientôt pour parler des Pays-d’en-Haut.

Très bientôt même. Et on restera, d’ailleurs, dans cet esprit de communion avec la nature puisqu’on va vous parler de tourisme durable et des hébergements écotouristiques qui sont de plus en plus nombreux dans les Laurentides.
En attendant, vous pouvez réécouter tous les épisodes de notre podcast sur le Québec. Vous pouvez les lire aussi sur notre site Internet.

Merci pour votre écoute. Merci pour votre fidélité. A très bientôt. Au revoir David !

Au revoir Karim. A bientôt tout le monde !

Québec Le Mag'

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