Bienvenue dans les Laurentides | Ep. #3 : tourisme durable


Comme partout au Québec, les initiatives en faveur d'un tourisme plus durable fleurissent dans les Laurentides. David et Karim mettent en avant quelques acteurs résolument engagés dans une démarche de "voyager mieux" au Québec

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Si on ne peut pas vous recommander de traverser l’Atlantique en pédalo, il faut souligner que, une fois arrivé au Québec, il est de plus en plus possible de choisir un mode de tourisme plus durable, plus vertueux, plus responsable. Cela n’effacera pas le bilan carbone de votre voyage mais ça vous permettra de le compenser et d’encourager ces initiatives vertes, résolument engagées en faveur de l’entretien et de la protection de cette formidable nature québécoise, et qui fleurissent un peu partout dans la Belle Province.

Ces initiatives, elles sont déjà très nombreuses dans la région que nous vous faisons découvrir depuis déjà quelques épisodes d’une série spéciale. Si vous êtes des fidèles de ce podcast, vous aurez reconnu les Laurentides. Et pour nous inviter à voyager mieux dans la belle et grande nature laurentienne, j’accueille bien sûr David Lang.

Bonjour David !

Bonjour Karim. Bonjour tout le monde !

Voyager mieux, en effet. Voyager plus vert, plus vertueux, voyager plus durable, plus responsable.

C’est le défi auquel les voyageurs et les acteurs du tourisme – pas seulement au Québec mais partout dans le monde – doivent répondre face à l’urgence écologique, au réchauffement climatique ou à la crise énergétique qui bouleversent la Planète et qui questionnent nos modes de vie.

Voyager mieux, c’est le titre d’une rubrique que nous avons créée récemment sur notre site Internet quebeclemag.com et qui propose des idées, qui présente des initiatives pour faire évoluer notre manière d’explorer le Québec.

Donc c’était évidemment important pour nous, dans cette série consacrée aux Laurentides, de souligner l’excellent travail mis en œuvre en faveur du tourisme durable dans ce qu’on appelle aussi les Pays-d’en-Haut.

Puisqu’il s’agit bien d’une série, je propose qu’on fasse un lien direct avec l’épisode précédent, dans lequel tu nous as parlé des parcs nationaux et régionaux des Laurentides. On avait terminé la visite dans le parc régional du Poisson Blanc. Le lieu a parfaitement sa place dans cet épisode consacré à l’écotourisme.

A 100% !
Souvenez-vous, le parc du Poisson Blanc, c’est cet immense réservoir, constellé d’îles et d’îlots – plus de 80. Un vrai paradis du canot-camping. En plus d’offrir un cadre parfait pour un séjour en totale communion avec la nature – tu avais parlé de ces sites d’escalade accessibles exclusivement en canot, le parc a mis en place un plan d’action ESG. ESG pour Environnement, Social et Gouvernance. L’idée est, notamment, de sensibiliser ses visiteurs sur les pratiques écoresponsables en plein air : quel équipement utiliser, comment maximiser son feu de camp, comment produire son eau potable, comment réduire sa quantité de déchets, etc. Le plan prévoit aussi une politique d’achat local. Par exemple, le bois utilisé pour construire les microrefuges provient d’une scierie située à 60km du parc.

On notera aussi que le parc du Poisson Blanc est un membre accrédité d’AEQ, Aventure Ecotourisme Québec. C’est une association reconnue par le gouvernement québécois comme le porte-parole officiel du secteur du tourisme d’aventure et de l’écotourisme.AEQ, c’est vraiment une belle initiative, qui existe depuis plus de 30 ans. Son accréditation est crédible, reconnue et soutenue par les autorités québécoises et canadiennes pour promouvoir et développer le tourisme durable de nature et d’aventure. Ce n’est vraiment pas une surprise de trouver parmi ses membres le parc régional du Poisson Blanc mais aussi le parc régional Kiamika – dont on rappelle aussi la réserve de biodiversité la forêt séculaire –, et le parc régional de la Montagne du Diable.

Tu as raison. Et en parlant du parc de la Montagne du Diable, il faut saluer une autre initiative: c’est son inscription dans le programme TBC, Transition Bas Carbone. Là on parle d’une cohorte de 17 entreprises au Québec qui sont en train de mesurer leur impact carbone, de comprendre son origine et son impact et de mettre en oeuvre des solutions pour le réduire, soit à travers une baisse de la production de gaz à effets de serre, soit via des actions de compensation comme la production d’énergie renouvelable, la reforestation ou la capture et le stockage du carbone. C’est un plan ambitieux, qui doit durer 3 ans et qui est farouchement défendu par la Directrice Générale du parc, Isabelle Legault.

Si on parle de parc laurentien et d’écotourisme, il faut aussi souligner les actions mises en œuvre dans l’incontournable parc national du Mont-Tremblant et notamment sa très récente certification Dark Sky International qui vient récompenser l’engagement du parc à protéger son environnement nocturne, notamment en limitant la pollution lumineuse. Le parc propose d’ailleurs des activités gratuites de sensibilisation et de découverte autour de ce sujet comme La vie la nuit, sur la place des étoiles de la plage de la Crémaillère au bord du Lac Monroe ; Lumière sur les étoiles, à l’amphithéâtre du centre de découverte du secteur de la Diable; ou encore Visite du Cosmos, au centre de services du Lac-Monroe.

David, à part si on décide de faire exclusivement du canot-camping, il faut aussi qu’on se loge pendant notre voyage dans les Laurentides. Quels sont les hébergements de la région qui s‘inscrivent dans ce parcours de développement durable ?

Ils sont nombreux !

Je vais en citer quelques-uns qu’on apprécie beaucoup.

Le Manoir Saint-Sauveur qui est certifié Clé Verte et qui a mis en place une politique environnementale ambitieuse qui touche ses employés, ses clients, ses fournisseurs et qui a amené l’hôtel à conduire d’importants travaux de rénovation énergétique.

Stonehaven Le Manoir, lui aussi certifié Clé Verte et qui a créé un comité durable, composé de gestionnaires de l’hôtel mais aussi d’employés, et qui se réunit mensuellement pour discuter d’idées et de projets à court ou à moyen termes visant à rendre l’établissement plus vert.

Mention aussi pour la pourvoirie Mekoos, qui dispose de 3 chalets fonctionnant exclusivement à l’énergie solaire et au propane et aux Toits du Monde (à Nominingue, aussi dans les Hautes-Laurentides) : des hébergements insolites (une yourte, des chalets perchés, un tipi amérindien et même une maison de hobbit !) et construits exclusivement en matériaux locaux, renouvelables et écolos.

Et puis il y a Farouche Tremblant, des jolis refuges très originaux, rassemblés autour d’une ferme nordique qui propose un petit marché de produits cultivés sur place ou par des producteurs locaux et qui organise des retraites qui peuvent inclure des séances de yoga, de marche méditative en forêt et d’autres activités en communion avec la belle nature environnante.

Et puis, David, on ne peut pas parler d’hébergement écotouristique sans évoquer notre grand coup de cœur : l’hôtel Uniq.

C’est une expérience vraiment magique, qui porte tellement bien son nom.

L’hôtel Uniq, c’est un hébergement insolite et nomade d’un nouveau genre qui fait corps avec la nature pour mieux nous reconnecter à l’essentiel. Il s’est posé depuis le printemps 2023 dans le magnifique Domaine Saint-Bernard à Mont-Tremblant. C’est un village éphémère,  dans l’esprit glamping : des larges tentes très élégantes, bien équipées, harmonieusement disposées dans une vaste clairière au milieu des pins. On y vit en communion avec la nature, au milieu des animaux qui ont pris l’habitude de circuler à proximité voire au milieu des tentes. On peut évidemment profiter du cadre du domaine Saint-Bernard et de ses équipements de randonnée. On s’y adonne au yoga, à la cueillette, à l’astronomie. Et puis tout simplement aux échanges humains, en toute simplicité, autour du feu de camp. C’est à la fois simple et cocooning. C’est apaisant, c’est réconfortant. C’est l’hôtel Uniq. Comme je vous le disais, c’est un lieu qui porte parfaitement son nom !

Puisque tu as parlé d’activités, poursuivons sur cette lancée. On a parlé longuement des nombreuses randonnées qui s’offrent à nous dans les parcs des Laurentides. C’était dans notre précédent épisode, que vous pouvez écouter sur notre chaîne de podcast. On a ré-évoqué le canot camping au début de cet épisode, et même le canot-escalade dans le parc régional du Poisson Blanc.

Il faut bien sûr souligner la présence du P’tit Train du Nord, qui permet un long périple dans la région en mode écolo : à vélo – classique ou à assistance électrique, en roller, en raquette ou en ski de rando pour les amateurs de sports d’hiver. Il y a d’autres activités, d’autres acteurs que tu souhaites mettre en avant et qui sont résolument orientés vers l’écotourisme ?

Oui.

L’entreprise D-tour, dont on a déjà souvent parlé et qui est incontournable si on cherche des activités durables de pleine nature dans les Laurentides : randonnées guidées, tours à vélo, escapades sur mesure et autres…

Le Sentier des Cimes, qui a été le sujet d’un de nos épisodes de podcast et qui, en plus d’être bâti en matériaux écoresponsables, propose des panneaux éducatifs tout le long de son magnifique parcours.

La région est aussi un haut-lieu de pratique des sports nautiques sur les lacs et rivières comme le kayak ou la planche à pagaie. Rendez-vous par exemple chez Écho Aloha qui dispose de trois établissements dans la région, ou chez Kayak & Cabana qui se trouve à Labelle, au bord de la Rivière Rouge.

Je voudrais aussi mettre en lumière deux acteurs incontournables de la région et qui s’engagent beaucoup en faveur de l’écotourisme. C’est d’abord la Station Mont Tremblant, qui a été en 2023 la 2ème entreprise québécoise à obtenir le plus haut niveau de certification du Programme Écoresponsable du Conseil des Industries Durables. C’est un accomplissement pour l’ensemble de son œuvre. Et puis Aventures Kiamika, avec ses écolodges, son usage très responsable de la gestion des ressources (eau, énergie, etc) et son inscription au programme Sans Trace… de quoi vivre des purs moments de bonheur du côté du réservoir Kiamika sans heurter la nature qui nous accueille.

Le programme Sans Trace, c’est une autre très belle initiative, d’envergure mondiale, qui prône 7 principes, fondés sur l’expérience et sur la recherche scientifique, visant à réduire notre impact sur l’environnement. Si vous voulez en savoir plus sur ce programme, rendez-vous dans la rubrique “Voyager mieux” de quebeclemag.com : David y a posté un article qui décrit les grandes lignes de ce mouvement.

Voyager mieux au Québec, découvrir les Laurentides dans un mode plus durable, on voit donc que c’est possible grâce à l’engagement de nombreux acteurs de la région. Un dernier mot avant de conclure, David ?

Un tout dernier, pour évoquer quelques initiatives agro-éco-touristiques.

Comme celle de Gourmet Sauvage qui met en valeur la gastronomie boréale dans le respect des ressources. 

Un mot aussi sur la Distillerie Côte des Saints qui travaille quasi exclusivement en circuit très court puisqu’elle cultive elle-même son orge, puise son eau filtrée dans un puits artésien et recycle même dans sa production ses composts et ses fertilisants. 

Et puis le Chemin du Terroir, qui met en valeur l’agrotourisme local et de nombreux acteurs très engagés dans une production respectueuse de l’environnement.

Le Chemin du Terroir. Un joli road-trip qu’on vous a présenté dans un de nos épisodes “Prendre le Large” sur les Laurentides. 

Road-trip que vous pouvez faire entièrement en voiture électrique d’ailleurs, puisque les Laurentides sont aussi, c’est l’occasion de le souligner, très bien équipées en bornes de recharge.

David, merci beaucoup pour cette plongée dans le tourisme écoresponsable des Laurentides.

A bientôt pour une nouvelle visite des Pays-d’en-Haut.

A bientôt Karim, pour une visite qui s’annonce vertigineuse !

Joli teasing !

Merci à toutes et à tous pour votre écoute. A très bientôt.

Bye bye tout le monde ! 

Québec Le Mag'

Québec Le Mag'


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