Que faire en hiver dans les Laurentides | Podcast Prendre le Large

Bonjour tout le monde, je m’appelle Karim Binon et je suis ravi de vous accueillir pour ce nouvel épisode Prendre le large du Podcast de Québec le Mag. Et nous prenons le large aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, dans une des principales destinations touristiques du Québec : les Laurentides. Alors je dois vous avouer, je suis encore assez profane en matière de géographie québécoise et je n’ai donc appris très récemment que la région des Laurentides tire son nom du massif montagneux qui s’étire au nord du fleuve Saint-Laurent.
C’est ce massif, ce sont ces montagnes qui vont nous servir de terrain de jeu pour une multitude d’expériences hivernales dont vont nous parler nos 2 invités du jour. D’un côté, Fabienne Hervé qui est représentante à la commercialisation internationale pour Tourisme Laurentides. Bonjour Fabienne.

Bonjour Karim !

Et puis notre autre invité, alors c’est plus qu’un invité, c’est un vrai résident de cette chaîne de podcasts, c’est le rédacteur en chef de Québec le Mag, David Lang. Bonjour David.

Bonjour Karim, bonjour Fabienne, ça me fait bien plaisir de vous retrouver pour parler des Laurentides.

David, à la fin de notre roadtrip estival sur les routes des Laurentides sur cette chaîne de podcast (Donc un épisode que vous pouvez écouter ou réécouter sur cette chaîne), tu nous avais promis une immersion dans les plaisirs de l’hiver laurentien. Et chose promise…

Chose due Karim ! Evidemment qu’on va vous faire jouer avec l’hiver québécois dans les Laurentides, c’est une destination d’excellence pour apprivoiser ce pays en soi, comme dit la chanson, qu’est est l’hiver québécois. Les Laurentides, tout simplement, c’est la région des sports d’hiver au Québec. Elle a plusieurs atouts à faire valoir, ses paysages magnifiques, ces jolies montagnes, sa proximité avec Montréal, tout son enneigement bien sûr, qui est généreux, qui est de qualité. Tous ces atouts, finalement, expliquent que la région, très tôt, a développé son offre d’activité hivernale pour vraiment s’imposer, tirer son épingle du jeu au cœur de ces réjouissances de l’hiver québécois.

Pour construire cet épisode autour de l’hiver des Laurentides, on va parler de 9 expériences ou de type d’expériences. C’est autant de façons de jouer avec l’hiver dans les Laurentides. Et la première de ces expériences, c’est probablement celle qui vient le plus vite à l’esprit quand on parle d’hiver, ou en tout cas des sports d’hivers. C’est le ski alpin. Fabienne, je me tourne vers toi, le ski alpin, qu’est-ce que ça t’évoque dans les Laurentides ?

Ce que ça m’évoque le ski alpin, c’est un grand terrain de jeu en fait. C’est une station de ski internationale qui est la station Tremblant, Mont-Blanc, Saint-Sauveur et j’en passe. Et puis ça m’évoque aussi une passion. Je skie depuis que j’ai l’âge de 5 ans et j’ai commencé en France dans nos belles Alpes françaises et quand j’ai découvert les Laurentides, il y a 30 ans déjà, Eh bien, j’ai chaussé des télémark. Alors j’ai vraiment complètement changé ma technique de ski et je vais découvrir les Laurentides en télémark. Je suis une mordue. Ça fait 30 ans que j’en fais et donc j’ai vraiment bien bien trotté en télémark dans la région, en pleine forêt. Et puis dans les stations de ski aussi. Il y a quelques années, ça fait quand même près de 20 ans, j’avais j’ai gagné ma première course de ski amateur à Tremblant, donc j’ai découvert la station de ski tremblant à ce moment-là également. Donc un grand grand terrain de jeu.

Tremblant, ça fait partie évidemment des incontournables. David, les bonnes adresses pour faire du ski alpin dans les Laurentides ?

Elles sont nombreuses dans les Laurentides. C’est la région pionnière,, vraiment, du ski alpin au Québec. Fabienne, tu évoquais Tremblant. C’est vraiment effectivement la grosse affaire internationale, la grande station de ski international à l’Est, on peut dire même de l’Amérique du Nord. C’est vraiment un attrait de premier plan à l’échelle du continent avec cette montagne qu’est le Mont Tremblant, le plus grand dénivelé de la région. Il y a plus de 100 pistes, tous les niveaux de skieurs peuvent se faire plaisir, 4 versants sur la montagne, 14 remontées mécaniques, 3 parcs à neige, plus de 300 hectares finalement pour glisser donc, c’est vraiment la station de ski alpin numéro un à l’Est du Canada. La presse spécialisée a maintes fois encensé Tremblant pour son domaine skiable et aussi pour son village piétonnier inspiré de l’architecture européenne.

Autre incontournable pour moi, ce sont les sommets dans la vallée de Saint-Sauveur. Sommets Saint-Sauveur, c’est une station qu’on connaît bien aussi. C’est une des grandes stations des Laurentides. 43 pistes, deux versants, un super snowpark vraiment de classe mondiale. Mais vous allez pouvoir relier aussi d’autres montagnes. Les sommets, ce sont 5 montagnes qui entourent cette belle vallée de Saint-Sauveur.
On est à moins d’une heure de Montréal, on a accès à 5 sommets, 5 stations, ça nous fait un total de 156 pistes en tout, des écoles de glisse très réputées, dont celles du fameux sommet Saint-Sauveur. Ce sont mes 2 grands incontournables dans les Laurentides pour le ski.

Fabienne, il y a une vraie histoire autour du ski alpin dans les Laurentides et c’est ton coup de cœur sur le sujet qui nous occupe.

En fait, c’est vraiment ce développement de la région, le développement du chemin de fer dès 1892 jusqu’à Sainte-Agathe, chemin de fer du canadien pacifique, chemin de fer national. Dès 1905 on va recevoir des skieurs, donc tous ceux qui étaient habitués à skier sur le Mont Royal ont commencé à s’intéresser aux cantons du Nord. Et en 1912 on va avoir un premier hôtel, ouvert par le Suisse Emile Cochand qui a été champion de ski, instructeur reconnu.
Et donc ça va devenir tranquillement une place, une destination incontournable. On va y développer les premières remontées mécaniques qu’on appelait les remontées à câble en 1930, dans le coin de Shawbridge. En 45, c’est La Mecque du ski en Amérique du Nord. Donc toutes ces petites stations vont se développer tranquillement jusqu’à un de mes petits coup de cœur. On parle souvent de Grey Rock juste à côté du Mont Tremblant, qui a été LA destination, LES premiers clubs de ski. C’est le séjour, les sports d’hiver comme les Français aiment bien dir. Et bien, les Américains venaient vivre les sports d’hiver dans les belles années à Grey Rock côté du Mont Tremblant, avant que la station Tremblant prenne place dans les années 90 avec le groupe Intrawest. Alors c’est vraiment vivre l’hiver et avec l’hiver, c’est le thème aussi du musée du ski des Laurentides qui est basé à Saint-Sauveur et qui a d’ailleurs juste un nouvel emplacement en plein cœur du village. Exceptionnel donc aussi pour y parcourir toute cette exposition permanente qui va retracer l’histoire des pionniers, la compétition en termes de sport. Parce qu’on forme aussi des petits champions. Et puis tout le développement économique, social, touristique, voire culturel. Donc ça va amener le ski, les sports d’hiver dans la belle région des Laurentides.

David pour conclure sur ce sujet du ski alpin, tu as toi aussi un coup de cœur ?

Oui, vous allez découvrir des petites histoires dans la grande histoire du ski alpin dans les Laurentides. Elle est faite de pionniers, de personnages qui ont vraiment marqué le développement du ski dans la région. Moi je pense à Jack Rabbit, vous en entendrez parler forcément, vous pourrez même connaître le parcours de ce personnage au musée du ski. Jack Rabbit, de son vrai nom Herman Smith Johansen, norvégien d’origine, qui s’installe au Canada en 1919. Au moment où il arrive dans les Laurentides, le ski a commencé à se développer. Il y a déjà des trains de neige depuis Montréal. Mais lui, il va défricher. Il est né vraiment avec des skis de fond aux pieds. C’est un Norvégien, il va vraiment défricher non seulement les pistes de ski de fond dans la région, mais il va aussi construire des tremplins. Enfin, il va vraiment booster le développement du ski dans les Laurentides. C’est un personnage mythique du ski, on va le surnommer Jack Rabbit. On dit que, à plus de 100 ans puisqu’il est décédé à 111 ans, il chaussait toujours les skis de fond, il se rendait à des inaugurations de pistes, skis de fond aux pieds. Et voilà, c’est un de ces grands personnages qui ont fait l’histoire du ski dans les Laurentides.

Au musée, on retrouve aussi Lucile Wheeler. juste parce que je vous ai évoqué Grey Rock et c’est son père George Wheeler qui va en fait développer la station Grey Rock et la fameuse auberge qui va être très très réputée. Elle a été la première championne de ski alpin médaillée aux Jeux Olympiques.

David, puisque tu as déjà abordé le sujet du ski de randonnée, je te laisse la parole pour nous parler de ce 2e plaisir d’hiver dans les Laurentides.

Un plaisir peut-être un petit peu plus doux, en tout cas au rythme qu’on aura choisi, c’est de progresser sur la neige, raquette aux pieds ou ski de fond au pied. Des activités qui s’inscrivent dans la mouvance de l’écotourisme au Québec. On progresse à la force de nos petits mollets et de nos bras. Et puis vous avez dans la région vraiment une très très belle diversité de terrains de jeu, de reliefs et aussi de plats hein, parce qu’on peut se faire plaisir par exemple sur sur le parc linéaire du Petit train du Nord. Bon ça grimpe pas trop trop là, mais on peut bien avancer. Donc voilà cette belle diversité de terrain de jeu, vous avez une multitude de destinations pour pratiquer la raquette, le ski de fond. On pense aux grandes stations, aux centres de ski qu’on vient d’évoquer comme à Tremblant. Bien sûr, on peut penser au parc nationaux aussi évidemment, et au parcs régionaux des Laurentides, d’autres territoires qu’on adore.
Dans le domaine Saint-Bernard, qui est situé à Mont-Tremblant, le parc linéaire le p’Tit train du Nord que je viens d’évoqueril y a une multitude multitude de sentiers balisés qui sont dédiés à la raquette et au ski de fond. C’est la belle destination pour faire cette expérience.

Parmi tous ces lieux, il y en a un qui te plaît particulièrement ? Je suis assez fan, j’avoue, du parc régional de la Montagne du diable pour expérimenter la raquette en particulier. C’est un super beau terrain de jeu hivernal. On est dans les Hautes Laurentides. La Montagne du diable, c’est le 2e plus haut sommet de la région après le mont Tremblant. Direction Ferme-Neuve, 02h30 de Montréal, super taux d’enneigement. Donc un un hiver vraiment qui s’étend là assez loin dans la saison. Vous êtes débutant, vous êtes chevronné, vous avez n’importe quel niveau, vous allez pouvoir vous éclater. 5 sentiers de raquette, à peu près 80 km pour pour faire de la raquette, tous les niveaux de difficultés possibles. Idem pour le ski de fond classique, vous avez je crois une quarantaine de kilomètres de sentiers, c’est magnifique, vous êtes en pleine forêt, il y a des reliefs, il y a de l’eau – enfin du lac bien gelé là pour le coup. Et puis le ski de randonnée nordique : 55 km. On peut aussi sortir un peu des pistes et puis s’éclater sur des sentiers qui restent balisés mais qui sont hors-piste.

Et toi Fabienne, en matière de randonnée à ski ou en raquette, c’est quoi ton coup de coeur ? C’est quoi ton expérience préférée ?

La station a développé aussi des beaux parcours de randonnée qu’on va dire alpine. Elle a un Festival chaque année, depuis quelques quelques années maintenant. C’est un long week-end, du vendredi au dimanche, on initie les gens à cette activité. Et puis pour les plus ferrés, il y a cette activité du soir où on part encore à la clarté et on commence à monter la montagne avec les peaux de phoque. Et ça peut prendre 01h30, 2 h pour se rendre au sommet et arriver en haut. Donc on a les lampes frontales, là on est rendu que la nuit tombe. Et au sommet, on se retrouve tous, on enlève les peaux de phoque et l’on va redescendre de l’autre côté de la montagne et on est attendu en bas dans un grand chalet pour une bonne fondue. C’est une petite connotation un petit peu européenne et vraiment c’est super, ça permet aux gens de s’initier pour ceux qui ne sont pas connaisseurs. Donc c’est pour moi un des beaux coups de cœur.

On continue à randonner sur la neige des Laurentides, cette fois-ci en traîneau à chien et en Fat bike.

On a mentionné le Petit Train du Nord où on peut faire du ski et de la raquette. On peut aussi y pratiquer le fat bike. Il y a plein d’endroits pour louer de l’équipement. Le fat bike, c’est ces vélos avec les gros pneus qui sont accessibles l’hiver. On peut même trouver des fat bike électriques et on a une belle compagnie, D-Tour, basée à Mont-Tremblant, qui propose des activités guidées. C’est pas toujours évident non plus de connaître toutes les sentiers donc elle, elle va vous vous orienter sur différents parcours qui peuvent être donc du Parc national du Mont-Tremblant au domaine Saint-Bernard, en passant par le Petit train du Nord ou le corridor Aérobic. Donc un large choix d’activités là si on parle du Fat bike.

Et en ce qui concerne le traîneau à chiens ?

C’est un grand terrain de jeu également, on a beaucoup de belles compagnies membres aussi de Aventures Ecotourisme Québec, donc qui nous garantissent une belle qualité. On fait bien attention à nos chiens et mon petit coup de cœur, je l’ai découvert l’hiver dernier en allant à la Pourvoirie Mekoos qui est dans les Hautes-Laurentides. Là, je suis allée chez Myriam Tessier, une compagnie qui s’appelle Vie d’aventure. C’est une mordue.
Elle est conducteur de chiennes de sang, elle a un super endroit, une terre qui lui appartient avec son conjoint. Elle y élève en fait une meute de Alaskan, donc ce ne sont pas des husky, c’est vraiment un mix de de chiens nordiques assez rapide et on a eu une magnifique expérience à la journée avec un petit lunch dans un chalet très authentique.

J’imagine que toi aussi, David, tu as eu pas mal d’expériences de traîneaux à chiens dans les Laurentides.

Alors moi, mon coup de cœur, il n’y a pas besoin de faire beaucoup de route, c’est Kanatha Aki. On est un tout petit peu au nord de Sainte-Agathe-Des-Monts. Moi, c’est un coup de cœur toute l’année. Lété, on va y voir un troupeau de bisons, on va découvrir tout ce qu’a construit ici Stéphane Denis, qui est vraiment un passionné de plein air, un passionné aussi de philosophie, d’art, de vie autochtone, c’est ultra intéressant tout ce qu’il nous propose en nature comme comme type d’activités. L’hiver, c’est vraiment le royaume du traîneau à chien. Vous allez pouvoir faire une multitude d’expériences, visiter le le chenil, faire connaissance avec ses animaux, vous initier ou vous perfectionner à l’activité de musher, de conduite d’un traîneau à chien, et puis vivre de superbes randonnées. Il y a différents formats, ça peut aller de l’initiation de 20 minutes à la grande expédition d’une journée, voire de plusieurs journées. Vraiment, c’est une belle destination pour fendre les grands espaces sur un traîneau à chien.

Pour fendre les grandes espèces, tu l’as dit. On va les fendre un peu plus rapidement avec le sujets suivant, c’est la motoneige.

Absolument. La motoneige. Encore une fois, l’enneigement des Laurentides, sa diversité de terrains de jeu de la plaine aux montagnes, ces petits chemins de campagne, tout ça, ça fait qu’on est vraiment sur une très très belle destination de motoneige. Vous avez quand même plus de 2400 km de sentiers balisés et entretenus pour les motoneigistes dans les Laurentides. C’est, en gros, la distance entre Paris et Casablanca, sauf que vous avez beaucoup, beaucoup plus de neige ! Donc énormément de possibilités de sorties, de circuits, d’Itinéraires à travers la région. On peut également, si on est totalement novice, s’initier. Vous avez de très belles compagnies qui vont vous apprendre à vous servir de ces engins. Et puis vous prévoir même des raids de plusieurs jours. Alors il y a non seulement le plaisir de voir du pays finalement assez facilement avec ces bolides, mais c’est aussi tout l’art de vivre qui va avec. Ce sont les relais et les auberges et pourvoiries, les hébergements et tout ça fait vraiment des très très beaux voyages au Québec.

Quelques adresses à nous partager ?

Oui, tout à fait. On parlait de la proximité de Montréal. Par exemple, Aventure Plein-Air et Tyroparc vont être les compagnies les plus proches de Montréal qui vont offrir de l’initiation, de l’expédition. Puis un petit peu plus au nord, vers lesHautes-Laurentides, on retrouve des compagnies comme la Pourvoirie Mekoos que je citais tout à l’heure, ou Outdoor Logistic. On a un vaste choix et je ne pourrais pas toutes les répertorier, mais ils ont cette expertise, cette passion aussi. On rencontre des passionnés. Je pense que chacun qui a fondé sa compagnie a ça dans le cœur. Et puis pour découvrir les Laurentides, c’est exceptionnel de se promener en motoneige.

Aventure Plein-Air, ça, c’est le coup de cœur de David en matière de motoneige.

Oui, vraiment, c’est une super compagnie installée à Saint-Hippolyte. Si vous voulez par exemple prévoir une randonnée guidée – je trouve vraiment sympa de partir en mode guidé sur plusieurs heures ou plus si affinités. On peut partir toute une journée et puis même construire un forfait finalement de plusieurs jours d’expédition. Aventure Plein-Air propose tout cela. Vous avez aussi la possibilité de faire en duo de la motoneige et du traîneau à chien. Super intéressant de pouvoir cumuler les 2 activités. Voilà moi c’est une de mes très belles adresses dans les Laurentides pour faire l’expérience de la motoneige.

Et toi Fabienne, ton coup de cœur ?

Écoute, moi ce que j’aime beaucoup dans les parcours de motoneige, c’est plus partir dans le bois. Dans les Hautes-Laurentides, on a le Sentier coureur des bois, donc toutes ces compagnies vont aller sur le Sentier du coureur des bois et aller d’une pourvoirie vers une autre; on va aller jusqu’à la Montagne du diable, on va monter sur la tour panoramique du Parc régional de la Montagne du diable. On va faire un petit dodo chez Rabaska Lodge, qui est une superbe belle pourvoirie qui accueille les motoneigistes, on va s’arrêter à la petite cabane à sucre locale…  Voilà, moi c’est le parcours en tant que tel que j’aime dans les raids motoneige.

On va continuer avec des sensations fortes avec toutes les autres activités plutôt adrénaline qui on peut faire en hiver dans les Laurentides. On parle de via ferrata, de tyrolienne, de glissade, d’escalade sur glace aussi.

En fait, les Laurentides ne sont pas toujours connues à l’international pour l’escalade, mais vous savez, comme c’est un massif de roche granitique, il faut savoir quand même que les premières voies d’escalade de roches ont été tracées dès 1930. Par exemple, le parc régional de Val-David Val-Morin est un des pionniers. Aujourd’hui, il compte quasiment 500 voies d’escalade. Donc là je parle en été, mais c’est aussi une version en hiver, on a par exemple la compagnie Altitude Montagne, basée à Saint-Adolphe-d’Howard, qui a été fondée par un passionné de l’escalade et qui fait découvrir l’escalade de glace en hiver. Donc ça c’est si on parle donc d’escalade bien sûr. Au-delà de ça, on a développé aussi de la Via Ferrata. Tyroparc a une via ferrata hivernale qui est unique. Ils ont également la tyrolienne, en hiver, combinée avec de la raquette et qui peut être très accessible à tout le monde. On arrive ensuite vers les les activités de glissade.

Les glissades, pour lesquelles tu as retenu notamment les Glissades du Pays d’en haut. Tu peux nous en parler plus en détails, Fabienne ?

Je pense que tous les Québécois ont été habitués à glisser sur des tapis fous et maintenant on a des centres d’activité. Les Glissades du Pays d’en haut sont basés à Piedmont, donc à quelques minutes de Saint-Sauveur. C’est mon coup de cœur. On y fait de la glissade sur tube, du rafting sur neige, du bobsleigh sur neige, ce qui est unique au Canada, de la tornade. A quelques minutes, Sommet Saint-Sauveur offre aussi ces glissades de rafting sur neige. On a donc deux compagnies l’une à côté de l’autre. Mon coup de cœur, c’est quand même les Glissades du Pays d’en haut avec le bobsleigh qui est vraiment unique.

Toi, David, comme coup de coeur, tu as choisi plutôt celui en altitude, c’est Tyroparc.

Oui, Tyroparc qu’a évoqué Fabienne. Les tyroliennes, on peut même dire que ce sont des méga-tyroliennes. L’une de 900 mètres, une autre de 650 mètres je crois. On peut mixer cela evc le petit parcours forestier en raquette qui est vraiment très très joli. On est sur le Mont Catherine si je ne me trompe pas. Et puis cette expérience qui est dingue, qui est celle de la via ferrata hivernale, donc c’est un parcours à même la roche qui est sécurisé par un cable d’acier donc qui est accessible vraiment à à tous mais qui est quand même très impressionnant. On est à 60 M de hauteur. Oui, c’est un très très beau centre où toute la famille – ça, il faut le répéter – toute la famille peut s’amuser et et se faire des petites frayeurs en toute sécurité.

Vous en avez déjà évoqué plusieurs l’un et l’autre. Les parcs nationaux, les parcs régionaux des Laurentides, ce sont des terrains de jeu en soi, à l’intérieur du terrain de jeu de l’hiver des Laurentides.

On a tendance à à l’oublier parce que, quand on pense, parcs nationaux, parcs régionaux, on visualise plutôt l’été, la forêt, les animaux. Mais il faut les découvrir en hiver, c’est absolument magique de se rendre dans ces ces aires de nature protégée recouvertes de neige. Les paysages sont totalement réinventés. On va pouvoir vivre toute une série d’activités, de la randonnée pédestre, de la raquette, on a parlé du ski de fond, etc. Les Laurentides sont très, très bien équipées en parcs nationaux et en parcs régionaux. Vous avez le Parc national d’Oka, le Parc national du Mont-Tremblant, des parcs régionaux vraiment magnifiques, celui de Val-David Val-Morin. On en a parlé un petit peu, celui de la Montagne du diable, celui du du Poisson blanc. C’est vraiment un terrain de jeu à multiples facettes à découvrir dans les Laurentides.

Le Parc du Poisson blanc, tu veux nous en parler un peu plus ?

Alors moi, c’est un de mes grands coups de cœur, vraiment été comme hiver. Vous avez au Parc régional Poisson blanc les sentiers de la montagne du Fort où là vous allez pouvoir vivre l’expérience par exemple du ski de randonnée ou faire de la raquette,. Là on progresse vraiment sur la neige dans des décors hivernaux qui sont juste féérique. C’est vraiment très très très très beau.

Fabienne, tu as choisi un autre parc régional.

J’aime beaucoup la Montagne du diable dans le sens où on peut combiner en effet le plein air, par exemple la raquette, puis aussi l’hébergement confortable comme les les mini maisons construites ces dernières années dans le secteur du Wendigo. J’avoue, on y trouve le confort le soir avec toutes les équipements. Il faut se dire aussi, c’est un point important donc pour tous ces parcs, qu’ils sont organisés aussi pour recevoir la clientèle internationale. Si les gens ont besoin de la literie, tout ça. Ils sont aussi très axés sur le tourisme durable,, la conservation, la préservation de l’environnement.

Tu viens de faire la transition entre notre sujet des parcs nationaux et régionaux et le sujet suivant, qui est la villégiature.

La région des Laurentides est le leader en termes de villégiature au Québec avec une large concentration d’options entre Saint-Sauveur et Mont-Tremblant. Puis donc une belle diversité quand on parle d’hôtellerie, de villégiature. On va aller du 5 étoiles comme l’hôtel Quintessence à Tremblant, ou au Relais château. On peut aussi dormir dans des refuges perchés. Et ça, c’est été comme hiver là bien sûr, avec des hébergements un peu plus insolites comme les bulles chez Bel-Air. Il y a l’hôtel Mont Tremblant, qui serait un de mes coups de cœur dans le vieux village, Tremblant Resort donc, avec toute cette diversité d’hôtels, c’est 13 hôtels de différentes chaînes dont le Fairmont Tremblant. Et puis je vais laisser David peut-être continuer.

C’est un inventaire à la Prévert ! On peut y passer une heure à citer les beaux lieux de villégiature des Laurentides. Il y a vraiment de fabuleux endroits, effectivement, de tout type, ça va de l’hébergement insolite en inusité en pleine nature, jusqu’au vraiment très grand luxe.
Moi, il y a des adresses que j’aime beaucoup, comme l’Auberge du lac Morency du côté de Saint-Hippolyte, le site est enchanteur. Vous êtes entre lac et forêt, ça c’est vraiment très très très très beau. Il y a l’Esterel Resort, le Grand Lodge Mont-Tremblant. Il y a vraiment de grandes adresses, les pourvoiries, on en a parlé un petit peu, ça c’est c’est vraiment fantastique pour habiter vraiment l’hiver des Laurentides, c’est infini.

Et parmi toutes les expériences de nuit dans les Laurentides, qu’est-ce que tu as retenu comme expérience qui vaut vraiment la peine ?

Ah mais moi je vais vous reparler de nouveau de Kanatha qui est vraiment un site où on peut vivre une expérience au contact de la nature sous toutes ses coutures. Donc à la fois les activités de plein air, la rencontre avec les animaux, les chiens de traîneaux, les bisons, etc. Mais on va aussi pouvoir passer des nuits vraiment très très originales, très insolites en tipi par exemple, en refuge dans une cabane de trappeur en bois rond, vraiment quelque chose de très, typique de la vie de coureur des bois. C’est un endroit où on peut faire du camping hivernal aussi. Bref, vous allez vous vous inspirer de toute cette philosophie aussi autochtone qui habite les propriétaires du lieu. Et puis dormir au contact d’une nature aussi grandiose, c’est assez inoubliable, il faut le dire.

Fabienne, est ce que tu as une adresse que tu voudrais nous partager en particulier ?

C’est difficile de trancher parce qu’on a tellement une belle offre. Allez, je vais parler de notre belle cabane en bois rond au Grand Lodge Mont-Tremblant sur le bord du lac Ouimet avec ses 112 chambres, vue sur le lac. Ce sont des petits appartements. Le bois rond, ça parle hein, c’est très chaleureux. Le gros feu de foyer, on y a un accueil irréprochable. J’avoue qu’ils sont très très attentionnés avec les clients et en hiver c’est magique avec le lac gelé, on pourrait même atterrir en hélicoptère ! Un petit feu le soir avec les marshmallows, la petite patinoire. Et de là, on peut réseauter un peu partout, qu’on veuille profiter de la station Tremblant, du parc national, du domaine Saint-Bernard et j’en passe. Avec les services de D-Tour, on peut avoir un service guidé en hiver. Je trouve que c’est une belle adresse, mais je suis très partagée parce que je pourrais vous parler des Hautes-laurentides, de Mekoos et des autres,ou dormir dans un refuge perché ou dans un 5 étoiles ou le Relais Château. Voilà, c’est très difficile. Je pense qu’on a vraiment, vraiment une une belle offre.

Il y a plein de détails sur le site Québec Le Mag’ si vous voulez aller voir d’autres hébergements dans les Laurentides ou des détails sur certains des hébergements dont on viennent de parler Fabienne et David.
On a fait du ski, on a fait la motoneige, on a fait du traîneau à chien, on a fait de la randonnée, on a écumé les parcs nationaux, régionaux, ça donne faim David !

Ça donne faim évidemment, là on est en train d’entrer gentiment dans les joies de l’après-ski. Comme tu le dis effectivement, les saveurs, la gastronomie, les plaisirs de la table dans les Laurentides, ce n’est pas rien. On a là encore énormément de choix, de ressources dans cette région. Vous avez de fantastiques producteurs du terroir, vous avez aussi tde rès bonne table, de  très bons chefs qui sont installés aux 4 coins de la région avec évidemment des petites figures obligées. On ne va pas rater les microbrasseries dans les Laurentides, on ne va pas rater ces belles auberges, ces pourvoiries, où on vous fait la cuisine de terroir avec des produits régionaux, locaux de saison. C’est une fabuleuse région gourmande, vous aurez de quoi, vraiment, vous vous épater les papilles après vos journées d’aventure dans la neige.

L’épicurieux que tu es a-t-il réussi à choisir un coup de cœur parmi toutes ces belles adresses ?

Choisir, c’est pratiquement impossible parce que, en plus, le bonheur, il est vraiment dans la diversité, dans la variété des expériences qu’on va vivre. Mais une adresse qui m’a  joliment marqué, elle est à Mont-Tremblant, c’est un pub gastronomique qui s’appelle le Pub au coin qui est lié, je crois, à l’hôtel Mont-Tremblant. Très chaleureux, super ambiance décontractée.
Vous êtes dans le village historique à Mont-Tremblant. Et puis vous avez une belle variété de menus qui peuvent plaire à tout le monde et ce sont des lieux que j’aime bien aussi pour leur ambiance, pour la vue qu’on a aussi depuis la terrasse. Et puis c’est un resto pub vraiment typiquement québécois, très très sympa.

Fabienne, en matière de bonne bouffe, comme on dit au Québec, dans les Laurentides, c’est quoi ton coup de cœur ?

Je suis allée récemment déguster le menu du Choux gras du restaurant du Fairmont Tremblant dans la station de villégiature. Et à chaque fois, c’est incroyable ! C’est ce concept de “share”, de partage et donc c’est plein de bons plats avec de l’inspiration du terroir des Laurentides. Ce menu “share” est vraiment on va dire, en bon québécois, écoeurant. Mais avec le sourire, ça veut dire qu’il est vraiment délicieux.

Parfait, on va clôturer, on va terminer cette immersion dans l’hiver des Laurentides avec l’autre facette de l’après-ski : c’est le bien être et c’est un tes sujets préférés, Fabienne.

Parce que, après une bonne journée de ski, ou si veut juste se gâter un bon après-midi, les bienfaits de l hydrothérapie sont vraiment exceptionnels et on a une destination de santé et de bien-être depuis les années 30, 40. On a le bon air, on a de belles rivières et donc ces spa nordique qui amènent ce concept chaud-froid, de repos. Ils sont exceptionnels, hein ? Qu’on parle du Polar Bear, du Scandinave… c’est wow ! On a de beaux endroits pour ça. Et puis j’aime parler aussi du du yoga hivernal. On a beaucoup d’endroits de retraite, du Vieux couvent à Val-David jusqu’à Tremblant. Et moi, je me suis initiée au Snowga avec Juna yoga. Tu me parles d’exemple d’expérience. Donc, il y a quelques années, Juna yoga m’a fait vivre une retraite de Snowga, c’est ce terme qu’on peut employer, le yoga dans la neige.

Tu as parlé de Scandinaves Spa. C’est le coup de cœur en matière de bien-être dans les Laurentides de notre rédacteur en chef.

Là, vous avez un très très bel endroit pour vivre cette expérience qui est l’expérience des bains nordiques. Donc tu l’as dit un peu Fabienne, c’est l’alternance entre le chaud, le froid, le repos pour trouver un état de santé, de bien-être, c’est assez imbattable. Et puis cette tradition qui nous vient des pays scandinaves, elle s’exprime drôlement bien au Québec où on a les températures et les paysages qui vont avec : de jolis paysages avec des rivières, la montagne en fond, etc. C’est exactement ça que vous allez vivre en faisant le le parcours thermal qui est qui est disponible au Scandinave. C’est vraiment des très très très beaux spas du Québec. Le paysage, puisque c’est un parcours qui se fait en pleine nature, les équipements… tout est au top, vraiment pour vivre cette expérience de la thermothérapie. Vous n’allez pas en revenir.

J’ajouterais au Scandinave une nouvelle activité qu’ils ont maintenant, qui est l’expérience guidée, donc avec une personne accompagne dans la respiration dans le sauna, pour vous permettre aussi de rester plus longtemps dans l’eau froide et trouver d’autres bienfaits. On va un petit peu plus loin. C’est vraiment nouveau.

C’est sur ce côté très zen, très reposant, qu’on va clôturer cette immersion dans l’hiver des Laurentides. Je vous remercie tous les deux pour toutes ces informations, tous ces conseils, tous ces coups de cœur. On va se retrouver évidemment très bientôt pour d’autres podcasts qui parleront des Laurentides mais aussi de plein d’autres adresses que David veut nous faire découvrir à travers le Québec. Fabienne, encore merci d’être venue nous rejoindre sur cette chaîne de podcast.

Merci.

À très très bientôt, on n’oublie pas, si vous voulez connaître plus de choses sur l’hiver et pas que dans les Laurentides, il y a plein d’articles sur Québec le Mag, notamment David l’article que tu as rédigé et qu’on a posté assez récemment, qui nous parle de ces plaisirs d’hiver à vivre dans les Laurentides.

Absolument. C’est toujours un grand plaisir de partager ces bonnes pistes en toute saison et dans toutes les régions du Québec.

Merci David à très bientôt aussi.

À bientôt Karim, au revoir Fabienne.

Au revoir.

À bientôt tout le monde.