Tourisme Autochtone Gespeg : le Podcast Prendre le Large


Kalika, Fanny et Karim nous parlent de Gespeg : une plongée dans la culture autochtone à ne pas manquer lors de votre prochain voyage au Québec !

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Bonjour tout le monde, bienvenue pour ce nouvel épisode du podcast Prendre le large de Québec Le Mag.

Un épisode qui n’est pas tout à fait comme les autres aujourd’hui puisque c’est le premier d’une série de cinq enregistrements dans lesquels on vous emmène à la rencontre des nations autochtones du Québec.

On en compte 11 des nations autochtones au Québec qui représentent en tout 55 communautés.
Alors, on ne veut pas, on ne peut pas en réalité être exhaustif sur le sujet, mais on espère simplement, à travers ces cinq épisodes, vous faire mieux connaître ces nations.
On va vous parler de leur culture, bien sûr, mais aussi de leur histoire, de leur gastronomie, de leur tradition.
Et puis, on va vous présenter l’offre et l’activité touristique qui est proposée par ces communautés autochtones, parce que vous le savez, c’est dans l’ADN de Québec Le Mag de vous donner envie de voyager au Québec, de découvrir le Québec, d’apprécier le Québec, sous toutes ses facettes, Et parmi tout ce qui nous fait aimer le Québec, nous trouvons que l’offre de services d’activité d’hébergement proposée par les nations autochtones vaut assurément le détour.

Ça, c’est pour la présentation de cette série. On peut maintenant démarrer notre premier épisode.
Et pour l’occasion, je vous emmène à Gespeg, qui se trouve tout à l’est du Québec, à la pointe de la péninsule gaspésienne.
D’ailleurs, en langage micmac, Gespeg signifie « là où la terre prend fin ».
Vous aurez compris que c’est de la nation Micmac que nous allons parler aujourd’hui, et je suis ravi pour ça d’accueillir deux invités.
Tout d’abord, Kalika Sinnett.
Bonjour Kalika.

Bonjour.

On aimerait évidemment te connaître un peu mieux.
Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots et nous dire quel est ton rôle au sein de la communauté Micmac ?
Bien sûr, je m’appelle Kalika Sinnett et je suis membre de la Nation Micmac de Gaspé.
Moi, je suis directrice du site d’interprétation Micmac.
C’est l’emplacement où on partage notre culture, nos traditions, tout ce qui touche à la vie de notre communauté et de nos ancêtres.

Avec nous également, Fanny Langlois.
Bonjour, Fanny.

Bonjour.
Même question, qui es-tu et que fais-tu pour la Nation Micmac à Gaspé?

Moi, dans le fond, je fais également partie de la communauté Micmac de Gespeg et je suis agente en développement touristique pour la nation Micmac.
Dans le fond, c’est que la nation avait comme but de vouloir agrandir son oeuvre touristique, donc mon poste a changé un petit peu.
Je travaillais pour le site d’interprétation spécifiquement, mais maintenant, c’est plus en général de tout ce qui peut se développer dans la région.

Merci.
Kallika, je reviens vers toi.
À travers cette série de podcasts, on essaie d’en apprendre un peu plus sur les nations autochtones.
On a déjà cité plusieurs fois le nom de la tienne, de la vôtre, Fanny et toi, les Micmac.
Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus, nous parler de l’histoire, de la culture, des traditions de cette nation ?

Bien sûr, ça me fait plaisir.
Donc, nous, les Micmac de Gespeg, on fait partie de la grande famille des Micmac dans le Mi’gma’gi, qui est vraiment la côte est du Québec, de Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick et du Prince-Édouard et tout ça.
Donc, ça, c’est vraiment le grand territoire des sept nations Micmac, dans le fond, dans cette localisation-là.
Et nous, les Micmac de Gespeg, on fait partie de la Gaspésie.
Ce qui nous distingue un peu des autres communautés autochtones à travers des autres nations au Québec et tout, c’est que nous, on n’a pas de réserve.
Donc, ce que ça veut dire, c’est que nous, on n’a pas un territoire consacré pour faire la pratique de notre tradition, notre chasse, notre pêche et tout, comme les autres communautés, dont les deux autres communautés Micmac qu’on peut retrouver en Gaspésie, dont Gesgapegiag, qui est proche des villes québécoises de Hamilton, New Richmond, Marietta et les choses comme ça.
Et l’autre communauté aussi, Listuguj, qui est côté Québec de la frontière entre le Nouveau-Brunswick et le Québec.
Donc on fait partie de ces deux communautés-sœurs-là.
Donc eux, ils ont deux réserves, nous, on n’en a pas.
Ce qui est arrivé, c’est que quand le gouvernement du Canada est venu faire le recensement des Autochtones dans les différents emplacements au Québec, nous, vu qu’on avait le premier contact avec les Européens quand ils sont venus découvrir en Guinée le Canada, dans le fond, c’est nous qui avons eu le premier contact, donc nous, on était très, très, très assimilés dans le la communauté, la culture européenne qui se retrouvait ici sur la pointe.
Donc, ils se sont dit, il n’y a pas d’Autochtones ici, on va juste continuer notre chemin vers le baie des chaleurs et on a retrouvé les deux autres communautés de Gesgapegiag et Listuguj.
Donc, ça, c’est quelque chose qui nous distingue un peu.
Donc, nous, on n’a pas de réserve.
Notre activité, dans le fond, qui nous représente beaucoup, c’est vraiment la chasse et la pêche en mer et tout, dans le fond.
C’est quelque chose qui est vraiment représentatif de nous, vu qu’on est vraiment sur la côte.
On est un peuple, nos ancêtres, dans le fond, là, on était intégrés dans la population générale, donc c’est vraiment nos ancêtres qui vivaient comme ça, mais c’était des semi-nomades.
Donc, ce que ça veut dire, c’est qu’on était près des sources d’eau l’été, donc pour la chasse, la pêche et tout, et on va se retirer dans l’intérieur, dans le bois, pour l’hiver, pour se protéger des tempéraments et des attaques, des affaires comme ça.
Donc, on laissait notre structure, donc nos wigwams, les structures de nos wigwams restaient en place, mais on amenait les écorses avec nous pour avoir un emplacement à l’intérieur du forêt.
Donc ça, c’est un peu les choses qui nous distinguaient un peu des autres communautés.

On a situé déjà Gespeg, on a dit que c’était tout à l’est du Québec, à la pointe de la péninsule de la Gaspésie.
Dit comme ça, ça paraît simple, mais si on n’est jamais allé au Québec, on peut avoir quelques difficultés à se situer, à se représenter aussi les distances.
Donc, si on prend les grands points de repère que sont Montréal et Québec, on se situe à combien d’heures de trajet ?
Et puis de là, comment on se rend finalement au site d’interprétation de Gespeg, Fanny ?

Dans le fond, nous, on est quand même situé au bout de la péninsule.
Donc, si on part de Montréal ou de Québec, il faut prendre l’autoroute, que ce soit l’autoroute 20 ou la 40.
Et ensuite, après ça, on tombe sur la 132.
Donc, on continue à conduire et on embarque dans la Gaspésie.
On va passer Rimouski, Matane.
On continue.

On va longer le fleuve Saint-Laurent par la rive sud, c’est ça?

Ah oui, par le nord de la Gaspésie, mais par la rive du bas.

Oui, c’est ça, mais on peut aussi passer par le bas.

C’est par un autre chemin, dans le fond, si vous voulez passer par la Baie des Chaleurs.
Les deux ont un paysage magnifique, dépendamment de votre itinéraire, dans le fond, parce qu’il y a tellement de choses à voir en Gaspésie, dépendamment de votre circuit et dépendamment de vos intérêts.
Donc, si vous passez par le nord, on passe par éventuellement la 132 et on arrive à Gaspé.
Sinon, si on passe par là-bas, comme je vous ai dit, si on passe par la baie des Chaleurs et vous allez croiser le fameux rocher Percé, qui est l’une des références de la Gaspésie.
Et on est à peu près à une heure de Percé.

De Montréal, rappelle-moi, ça fait combien d’heures à peu près de route?

12 heures, à peu près 12 heures si on prend quand même notre temps.
Mais si vous arrêtez plus souvent, c’est plus que ça.
Mais comme je vous ai dit, c’est vraiment un circuit.
Ce que les gens préfèrent généralement, c’est partir de Montréal, se trouver des endroits où rester en cours de route et de vraiment profiter.
Mais c’est ça que pour une semaine de road trip en Gaspésie, vous allez avoir énormément de choses à voir.
Ça va devoir avoir un deuxième voyage, ça c’est sûr.
Dans la région, il y a Gaspé et on est situé entre Gaspé et le parc Forillon.
Vous passez devant quand vous allez dans le parc Forillon.

D’accord.
Tu fais bien de citer tous ces attraits qui se trouvent autour.
Québec Le Mag, c’est un magazine, c’est un média qui s’adresse aux gens qui souhaitent visiter le Québec, que ce soit pour la première fois, pour la deuxième fois ou pour la xième fois.
Donc, on voudrait aussi savoir ce que la Nation Micmac propose comme expérience pour faire découvrir finalement cette culture, cette histoire dont tu nous parlais si bien, Kalika, au début de ce podcast.

Bien sûr, ça va me faire plaisir de parler de cette interprétation.
C’est notre attrait principal touristique ici pour notre communauté.
Comme j’ai mentionné au début, c’est vraiment la place où on partage notre culture, notre tradition, le mode de vie de nos ancêtres et tout.
On fait ça à travers de différentes activités.
C’est important de mentionner qu’on le fait dans deux langues principales, le français et l’anglais.
Toute activité qu’on offre est offerte dans les deux langues.
Pour les gens qui viennent de partout dans le monde, on est capable d’essayer de vous aider dans les deux langues principales.
On fait des activités d’interprétation, une visite guidée.
On passe du temps avec un membre de la communauté, un employé d’interprétation.
Il va vous amener à travers une année complète.
dans le fond, pour démontrer l’importance de chaque personne, chaque individu de la communauté, comment il y avait un rôle important.
Donc, du plus jeune jusqu’au plus aîné de la communauté, on avait tout un rôle très, très, très important.
Et dans le fond, c’est fait à travers un village reconstruit avec wigwam, des ronds de feu, des objets traditionnels, des pièces de chasse et tout, pour vraiment démontrer comment la vie se passait dans une année complète.
On a évidemment des ateliers de création d’objets aussi, dont des bijoux, des paniers traditionnels faits en écorce.
On fait aussi des capteurs de rêves qui est très connu.
On commence à faire des ateliers de perlage aussi.
Donc, ça, c’est toutes les activités qu’on offre pour donner une chance aux gens de confectionner quelque chose qu’ils peuvent ramener à la maison.
C’est pas des gros objets, donc ça rentre très bien dans une balise ou quoi que ce soit.
Donc, c’est vraiment une belle opportunité d’apprendre sur la culture, sur l’artisanat et tout.
Puis ça, c’est tout fait évidemment avec des employés ici qui sont membres de la communauté de Gespeg.
Donc, c’est un peu plus… Un plus pour apprendre dans le fond ces ateliers-là, ça vient ajouter à l’expérience du visite guidée en fait.
Évidemment, on a une petite boutique aussi qui fait que les gens sont capables de s’acheter un petit souvenir ou quoi que ce soit.
On offre surtout des objets confectionnés par nos membres et par d’autres communautés autochtones.
C’est vraiment notre but, c’est de mettre en valeur tous ces beaux produits-là et le beau talent que ces gens-là ont, et on essaie de le faire le plus authentique possible.
On essaie le moins d’avoir des choses achetées à l’extérieur et vraiment des choses faites par nos membres et nos communautés frères et sœurs du Canada et du Québec.

Tu as parlé de wigwam, c’est ça?
C’est pour les habitations traditionnelles, en fait, de la nation.

Exactement.
Donc, il faut faire la distinction entre un wigwam et un tipi.
Un tipi, c’est vraiment le nom qu’on va utiliser souvent, on va l’entendre souvent.
Si on regarde dans des films et des choses comme ça, les gens vont souvent dire tipi.
Mais il y a une différence entre un wigwam et un tipi.
Un tipi va être fait avec n’importe quel autre matériel que de l’écorce.
Ce que ça veut dire, ça peut être fait avec de la peau, du tissu, des matériels retrouvés un peu partout.
Tandis qu’un wigwam va toujours être fait avec un écorce, que ce soit une écorce de bouleau, un écorce de freine, vraiment une écorce, c’est un wigwam et un tipi, c’est fait avec d’autres choses.
Des fois, des gens vont penser que c’est la forme qui va changer, que le nom va changer, mais ce n’est vraiment pas la forme, c’est vraiment le matériel avec lequel l’habitation est construite.

Donc, on est sur une habitation qui est quand même conique, comme on peut se la représenter. Effectivement, tu parlais des films.
Typiquement, c’est ça qu’on a en tête.
Donc, on est sur cette habitation conique, mais qui est faite à base d’écorce de bois.

Exactement, exactement.
C’est vraiment la même forme qu’on va voir dans les films, mais c’est ça, c’est que c’est fait traditionnellement avec des vrais matériels, avec le plus de respect qu’on peut avoir pour, évidemment, le territoire et tout.
Donc, on ne va pas raser une section du forêt pour reconstruire, mais on va vraiment choisir nos emplacements justement pour avoir le plus de respect possible et de ne pas abuser de l’emplacement.
C’est vraiment reconstruit à l’identique, je veux dire, de manière traditionnelle.
Un peu plus petit, évidemment, parce que dans le temps de nos ancêtres, il pouvait y avoir de 10 à 15 familles qui vivaient dans un wigwam.
Donc là, aujourd’hui, c’est vraiment des plus petites reconstructions parce qu’on n’a pas assez de terrain pour être capable de construire le village au complet.
Mais c’est ça.
Dans le temps, les wigwams étaient très, très, très, très gros pour accommoder plusieurs familles.
Mais c’est vraiment juste pour donner une idée aux gens, dans le fond, les wigwams qu’on a reconstruits.

Juste pour être très précis, et parce qu’on a beaucoup de monde qui va nous poser des questions, on ne peut pas loger dans ces wigwams.

Non, exactement.
On a beaucoup de demandes et tout de pouvoir séjourner en nuitées là et tout, parce que c’est vraiment une expérience.
Mais on a créé une autre expérience qui pourrait venir aider aux gens avec cette demande, mais pas sur le site d’interprétation en tant que tel.
Le village reconstruit, on demande aux gens de ne pas dormir là et ce n’est pas un offre que nous on va avoir non plus.

Quelle est la taille du site d’interprétation et ça prend combien de temps à peu près pour effectuer une visite complète ?

Dans le fond, la visite guidée, en tant que tel, c’est entre 1h45 et 2h00.
Et dans le fond, c’est vraiment passer le temps complet avec le guide.
Avant COVID, on pouvait laisser les gens aller à leur guise, aller visiter et tout.
Mais là, à cause du COVID, il faut qu’on garde un peu plus de contrôle là-dessus.
On espère que cet été, ça ouvre un peu plus.
On va pouvoir avoir un peu plus de liberté.
Mais c’est vraiment avec la visite guidée qu’on va avoir accès au site extérieur et le village reconstruit.

Ça se visite en famille, ça se visite vraiment à tous les âges?

Oui, exactement, du plus jeune jusqu’au plus aîné.
La seule chose à garder en tête, c’est que oui, c’est une expérience à l’extérieur, donc se prévoir des bons souliers pour la marche extérieure et garder en tête aussi que c’est naturel.
Donc, il n’y a pas d’escalier fait, c’est vraiment des escaliers faits avec des pierres.
Donc, ce n’est pas toujours au niveau et c’est toujours sur une pente montante.
Donc, pour les gens qui ont un peu plus de mobilité réduite, juste garder ça en tête que malheureusement, un fauteuil roulant ne pourra pas monter jusqu’en haut pour avoir l’expérience, mais on peut offrir quelque chose à l’intérieur pour ces gens-là, pour justement qu’ils peuvent avoir la même expérience malgré le fait qu’ils ne peuvent pas aller sur le site extérieur.

Parfait, c’est gentil de préciser.
Tu as parlé d’ateliers qui permettent de travailler un petit peu l’artisanat.
Tu peux nous donner quelques exemples un peu plus concrets?

Bien sûr, bien sûr, dans le fond, on peut faire un panier en écorce de cèdre tressé.
Donc, ça, c’est quelque chose qui est typique pour nous et nos ancêtres.
Dans le fond, c’était comment ils allaient cueillir leurs petits fruits, des choses comme ça.
Donc, c’était vraiment des paniers.
Sinon, on peut avoir des capteurs de rêve qu’on peut voir un peu partout.
Donc, ça, c’est vraiment typique aux communautés autochtones.
Donc, ça, c’est quelque chose qu’on peut retrouver comme atelier ici.
Puis, l’atelier de perlage, c’est quelque chose qu’on vient de démarrer et c’est vraiment quelque chose qui vient toucher à l’artisanat parce que le perlage, c’est quelque chose qui donne la personne, on le voit vraiment dans son perlage.
Le perlage que la personne va choisir, mettons sur son regalia ou sur un morceau de linge, ça vient représenter la personne.
C’est vraiment quelque chose d’un peu plus pour les gens aussi, ils peuvent apprendre comment perler et en même temps, on explique la raison d’être et le pourquoi du perlage et de l’importance.

Est-ce qu’il vaut mieux réserver à l’avance ou est-ce que la visite peut se faire librement?

Non, c’est vraiment encore cette année, on va continuer avec les réservations obligatoires, donc c’est toujours possible d’aller sur notre site web, site micmacgespeg.ca et sur notre page Facebook, évidemment, il y a toujours l’option pour envoyer des messages Facebook.
Si on va dans Google ou un moteur de recherche sur Internet et on tape Micmac Gespeg, souvent c’est le premier qui va sortir, la première option qui va sortir, c’est pas mal nous qui est là.

Chez Québec Le Mag, on est des épicurieux, on aime bien aussi manger.
Est-ce qu’il y a une offre de restauration qui est prévue?

Non, malheureusement, on n’a pas d’offre de restauration, sauf qu’on vend des petites banniques en collation.
Donc, c’est un petit pain traditionnel autochtone, un pain bannique, avec un peu de sirop d’érable à côté comme accompagnement.

On goûtera ça, évidemment.
Fanny, tu situais tout à l’heure le site d’interprétation juste entre Gaspé et le parc Forillon.
Le parc Forillon, c’est un des parcs emblématiques de la Gaspésie.
C’est ce parc immense qui se trouve vraiment sur la pointe de la péninsule.
J’ai cru comprendre que vous étiez en train de mettre en place un partenariat avec ce parc. Est-ce que tu peux, ou est-ce que Kalika peut nous en dire un peu plus ?

Oui, depuis quelques années, la Nation Micmac de Gespeg a travaillé en partenariat avec le parc Forillon, justement, pour déjà recommencer les discussions, puis être capable de bien s’entendre sur plein de points.
De ce qui en est découlé de ces discussions-là, c’est un projet commun qu’on est en train, justement, de faire présentement.
On n’en parle pas trop, mais ça s’en vient.
Un site justement d’hébergement, une mini reconstruction encore d’un petit village, possiblement pour justement séjourner une nuitée, deux nuitées, ça, ça va être à définir encore. Mais c’est un très beau projet.
Comme on l’a dit, c’était très en demande sur un site enchanteur et tellement beau.
On ne peut pas demander mieux comme site justement pour ce projet.
On voulait pallier la demande des gens qui voulaient dormir et avoir cette expérience-là, d’avoir un temps plus intime avec un membre de la communauté pour en apprendre un peu plus, qui n’est pas trop touristique, mais vraiment personne à personne.
Donc, on a pu créer ce beau partenariat avec le Parc Forillon.
C’est pas juste avoir une expérience à l’intérieur, mais c’est d’avoir accès à nos terres ancestrales aussi, parce que c’est vraiment là que nos ancêtres allaient faire leurs activités de chasse, pêche et tout.
Donc ça, c’est un plus pour nous d’avoir accès à ces terres-là.
Et dans le fond, ce que ça va être, c’est que les gens vont pouvoir réserver. Pour l’instant, on va commencer avec une nuitée, ils vont dormir dans un tipi.
Pourquoi j’ai dit tipi, c’est qu’on ne voulait pas abuser de notre matière première.
On a fait commander la matière sur une écorce artificielle.
Ça ressemble vraiment à de l’écorce de bouleau qu’on va retrouver sur une habitation traditionnelle, mais c’est un matériel plus sécuritaire au feu et tout.
On va appeler ça un tipi.
C’est fait avec du matériel autre que l’écorce.
C’est différent, c’est pour ça que je précise le tipi et non le wigwam.
Donc, les gens vont pouvoir réserver et avoir une expérience avec un guide qui va vraiment parler de comment on peut rejoindre les Micmacs dans le temps.
Donc, il va parler de comment nos ancêtres ont utilisé la terre, pourquoi la conservation est tellement importante dans cette localisation-là.
Et en même temps, on va aussi parler des espèces qui sont en voie de disparition ou qui sont disparues.
Dans le fond, le caribou, c’est quelque chose qui a été vraiment présent dans le parc quand nos ancêtres étaient présents.
Donc, nous, on va commencer à parler de ça, de la chasse aux caribous et tout, comment nos ancêtres l’avaient fait, etc.
Ça va juste donner un ajout à l’expérience qu’on peut avoir de cette interprétation et ça vient donner quelque chose de différent à l’expérience Micmac touristique en Gaspésie, en joignant le parc Forillon qui attire un immense…
Le nombre de gens qui viennent visiter le parc Forillon est immense.
Ça nous aide à atteindre ces gens-là qui n’ont peut-être pas eu cette interprétation.
Ça vient vraiment jumeler deux belles activités dans la région de Gaspé.

On a hâte d’y être.
Et puis, je vous remercie, vous surtout, d’avoir été présentes, d’avoir répondu à notre invitation et d’avoir partagé tout ce savoir avec nous.

Ça nous fait plaisir. Merci à vous, à tout le monde qui écoute et on espère voir tout ce beau monde chez nous cet été.
Oui, merci.

Merci Fanny, à très bientôt.
Merci Kalika, à bientôt aussi. Et puis à bientôt à vous toutes, à vous tous pour un nouvel épisode de ce podcast Prendre le large sur la chaîne Québec Le Mag.


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