Randonnées d’automne au Québec
Histoire de prendre une ultime dose de vitamine D avant de sortir les bottes de
Voici quelques suggestions à la découverte de zones bien moins courues que les parcs nationaux, mais non moins belles. Cap sur les régions de Charlevoix et de la Gaspésie.
Pas envie de vous arrêter au stationnement bondé du parc des Grands-Jardins, comme les nombreux touristes qui grimpent le célèbre mont du Lac-des-Cygnes ? Roulez encore quelques kilomètres sur la route 381, jusqu’au poste d’enregistrement de la ZEC des Martres, où une route forestière mène vers le lac à l’Enclume. De là partent plusieurs belles boucles à faire en une journée. Celle du mont du Four, dont une bonne partie se fait dans une toundra alpine, offre notamment de magnifiques points de vue sur le cratère de Charlevoix. Plus au nord, on peut gravir quelques sommets dont le plus intéressant est sans doute le pic des Aigles, au pied duquel un lac offre ses eaux cristallines à la baignade pour récompenser les marcheurs. Les sentiers sont bien entretenus et agréables à parcourir, recouverts d’une terre meuble qui donne la sensation de fouler une épaisse moquette.
Pratique
Frais de 11,50 $ pour emprunter la route, payables au poste d’enregistrement. Possibilité de dormir dans un refuge de la Traversée de Charlevoix pour 35$/personne en réservant auprès de cet organisme.
Deux options pour découvrir ce coin méconnu, mais qui fait partie de ce qui se fait de plus beau au Québec : un aller-retour vers le sommet à faire en une journée, ou une boucle de 29 km sur deux jours. La deuxième option est costaude, mais elle vaut la peine : on suit une longue crête où l’on finit par se lasser de la beauté du panorama, puis on redescend vers la vallée avant de suivre une rivière ponctuée de quelques superbes cascades. Pour camper, le choix est large : on peut poser sa tente n’importe où ! Le sommet sud est à ne pas manquer. Sa petite passerelle pour traverser une crevasse paraît sortie tout droit d’un film fantastique.
Pratique
Pour y aller, arrêtez-vous au dépanneur du lac Brûlé, 3 km après le village de St-Aimé-des-Lacs sur la route qui mène au parc des Hautes-Gorges. Pour 10 $, vous aurez un accès illimité au territoire (incluant le droit de camper) pour un an, et une carte de la randonnée. Attention, sur la crête, certains points d’eau mentionnés sur le plan sont régulièrement asséchés.
À part les chasseurs et les pêcheurs, presque personne ne connaît la réserve faunique de Matane, qui vit dans l’ombre du parc de la Gaspésie. L’endroit a pourtant beaucoup à offrir à ceux qui veulent contempler la nature : pas moins de 4 000 orignaux peuplent ses 1 275 km², en plus d’ours noirs et d’aigles royaux. On peut y participer à des activités d’observation de la faune, organisées par la Sépaq. Côté randonnée, l’endroit offre une tranquillité qu’aucun parc national ne peut égaler. Il faut dire que ses sentiers sont beaucoup moins aménagés, souvent envahis par les fougères, parfois boueux. On peut y passer plusieurs jours sans croiser aucun humain, même en plein été ! La Montagne à Valcourt offre ainsi un splendide coup d’œil sur l’impressionnant lac Matane, situé à 25 km de l’accueil John (accessible depuis le village de St-René-de-Matane sur la route 195). Plus à l’est, à une quarantaine de kilomètres de Cap-Chat, le mont Nicol-Albert est notre coup de cœur : 4 heures de rude montée, nécessitant parfois de s’accrocher à des cordes, sont nécessaires pour atteindre le sommet. Si ce dernier est couvert d’arbres, un sentier vertigineux descend vers une étrange formation rocheuse surnommée le Bonhomme. Il faut avoir le cœur bien accroché pour y arriver, mais du haut de cette falaise, on est récompensé par un panorama saisissant. Pour les randonneurs plus chevronnés, le Sentier international des Appalaches (SIA) traverse toute la réserve faunique. À l’est du lac Matane, on escalade ainsi les monts Pointu, Craggy, Blanc, Bayfield et Nicol-Albert en trois jours jusqu’au camping du Petit-Sault. On peut même poursuivre la randonnée vers le mont Logan, dans le parc national de la Gaspésie. Soyez prévenus : même si les altitudes sont modestes (le mont Blanc culmine à 1 063 m), les dénivelés sont imposants, et le terrain souvent glissant. À coup sûr un des itinéraires les plus difficiles du Québec. Partez donc avec le moins de poids possible, et réservez emplacements de camping ou abris sur le site web du SIA (sia-iat.com).
Pratique
La compagnie Valmont Plein Air, basée à Cap-Chat, offre un service de navette vers différents points de la réserve faunique, pour 60 à 120$.
Histoire de prendre une ultime dose de vitamine D avant de sortir les bottes de
De la promenade de santé au gros défi d’aventurier, on vous donne un aperçu des
Avec son éventail de paysages et de milieux naturels, Charlevoix propose quelque
50 expériences à découvrir dans toutes les provinces du Canada, pour étancher sa soif de grands espaces, de rencontres et d’aventures.
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