Road trip en Gaspésie, en Côte-Nord et au Bas-Saint-Laurent : 16 jours pour prendre le large


Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Côte-Nord, Îles de la Madeleine… Telles des bonnes fées penchées sur l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, les régions de l’est enchantent pour leurs paysages et pour leur caractère. Entre une mer grouillante de vie, un ciel peuplé d’oiseaux et des terres pétries d’histoire, le Québec maritime est cette destination où entreprendre des circuits parmi les plus magiques à vivre au Canada.

Vous cherchez une idée pour votre prochain road trip au Québec ? Découvrez cet itinéraire de 16 jours qui traverse le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord : le road trip imparable pour prendre le large et récolter des coups de cœur à chaque escale.

Bas-Saint-Laurent -Sous les embruns exactement

Les premières journées du road trip ont pour hôte la délicieuse région du Bas-Saint-Laurent, qui alterne en douceur les paysages tout en multipliant les appels à l’aventure côté mer comme dans les terres. On se laisse guider par la route 132 sans hésiter à céder aux tentations…

JOUR 1 – DE LA POCATIÈRE À RIVIÈRE-DU-LOUP (70 KM)

À environ 1 h 30 de route, la petite ville de La Pocatière vous souhaite la bienvenue au Bas-Saint-Laurent. On constate dès les premiers kilomètres que l’atmosphère maritime s’ajoute au cachet champêtre de la rive sud du Saint-Laurent. Ce dernier est d’ailleurs appelé « mer » désormais. L’horizon s’élargit et l’air se charge d’iode. Le secteur du Kamouraska se signale bientôt par ses jolis villages, ses battures et ses panoramas envoûtés par de sublimes couchers de soleil. On y jette l’ancre pour explorer sa nature côtière à pied ou en kayak de mer, découvrir le ravissant patrimoine local et profiter d’excellentes adresses pour s’offrir une pause chocolat, glace ou bière de microbrasserie, entre autres délices régionaux. La route se poursuit le long de la côte, la belle campagne du Bas-Saint-Laurent à tribord et le privilège de la vue sur l’estuaire pour le conducteur qui, peut-être, apercevra au large une île tout en longueur émerger des flots. L’apparition de l’île aux Lièvres est le signe que Rivière-du-Loup n’est plus loin. On vous conseille de poser vos valises à l’entrée de cette charmante ville pour la nuit (lire ci-dessous) avant de poursuivre le séjour dans la région.

JOUR 2 – RIVIÈRE-DU-LOUP ET SA RÉGION

Rivière-du-Loup est une charmante cité de bord de mer se distinguant autant par son dynamisme et son patrimoine que par sa proximité avec la nature. On le vérifie en se promenant par exemple au Parc de la Pointe, dont le somptueux vis-à-vis avec le Saint-Laurent donne immanquablement envie de prendre le large. Rien de plus facile à Rivière-du-Loup, où embarquer pour des excursions et même des séjours sur des îles sauvages parmi les plus belles du Bas-Saint-Laurent : l’île aux Lièvres et les îles du Pot à l’Eau-de-Vie, d’importants sanctuaires d’oiseaux marins. Légèrement plus à l’est, à partir de la localité de L’Isle-Verte, l’île Verte accueille également les candidats au dépaysement. Nature brute, plages et grèves, phares (dont le plus ancien), hébergements insolites, aventures douces et observation de la faune : les îles du Bas-Saint-Laurent offrent de superbes échappées écotouristiques à quelques kilomètres du littoral. Au départ de Rivière-du-Loup, une autre facette de la région se laisse découvrir : le haut pays des reliefs des monts Notre-Dame, celui des lacs et des rivières, des forêts et des saveurs du terroir. En option durant cette journée ou en vue d’un prochain voyage, on vous suggère une belle destination pour s’aventurer et séjourner entre eau douce et forêt : le lac Témiscouata, au bord duquel s’étend un terrain de jeux au vert de 175 km2, le parc national du Lac-Témiscouata. Pour ne rien gâcher, ce secteur compte d’excellentes tables et adresses agrotouristiques qui séduiront, entre autres, les amateurs de produits de l’érable originaux.

Parc des chutes Rivière-du-Loup - Photo Québec Le Mag'

Parc des chutes Rivière-du-Loup – Photo Québec Le Mag’

L’HôTEL UNIVERSEL à RIVIèRE-DU-LOUP

Ne cherchez pas plus loin pour une escale tout confort à Rivière-du-Loup ! Avec ses chambres, suites, lofts et, bien sûr, le penthouse qui coiffe son 7e étage avec vue sur la mer, l’Hôtel Universel a forcément ce qu’il vous faut. Récipiendaire de plusieurs prix pour la qualité et l’accessibilité de ses installations – dont la mention Kéroul pour les personnes à mobilité réduite –, l’Hôtel Universel se distingue aussi par ces petits plus qui font du séjour une expérience complète : piscine intérieure avec glissade d’eau, salle de sport, spa nordique urbain à ciel ouvert pour se relaxer. La détente et le plaisir sont au rendez-vous autour du bar et à la table, qui valorisent les produits de la région. L’Hôtel Universel se réinvente totalement pour lancer, au printemps 2023, son nouveau concept « Le QG – Cuisine Universelle ». Avis aux amis de la route et des sentiers, des garages sécurisés sont à disposition pour vos vélos, motos et, en hiver, vos motoneiges. Partez à l’aventure sur les sentiers depuis la cour même de l’Hôtel Universel !

LE MANGE GRENOUILLE AU BIC

Cette auberge-restaurant aménagée dans un ancien magasin général est une adresse mythique. Le décor y est romantique à souhait, l’ambiance chaleureuse et la vue sur les îles du Bic depuis la terrasse un pur enchantement. Les nouveaux propriétaires du Mange Grenouille ont su préserver l’âme et le cachet des lieux tout en apportant leur touche, notamment en cuisine. Les plats célèbrent les saveurs et les artisans du Bas-Saint-Laurent dont le terroir est aussi généreux côté mer que côté terre. L’accueil et le service en salle, la carte des vins et l’expertise du sommelier enfoncent le clou de la séduction. Un incontournable pour dormir, manger, profiter de la vue et de la vie.

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Auberge du Mange-Grenouille

JOUR 3 – DE RIVIÈRE-DU-LOUP À RIMOUSKI (110 KM)

Le road trip se poursuit avec la mer bien en vue et, comme souvent au Bas-Saint-Laurent, des tentations à l’horizon. Vous pouvez ainsi marquer l’arrêt à Trois-Pistoles, petite ville connue pour sa traverse en direction de la Côte-Nord et pour son héritage basque que trahissent de nombreux toponymes, y compris le nom d’une excellente fromagerie ! Gardez toutefois du temps pour explorer l’un des plus beaux sites naturels de la région (et même de la province) à l’approche de Rimouski : le parc national du Bic et ses fantastiques paysages côtiers composés de baies, d’anses, de caps, de pics et d’îlots arrondis où aiment à se prélasser les phoques. Un haut lieu d’émotions panoramiques et de rencontres avec la flore et la faune. Les joies de la randonnée s’y déclinent aussi bien sur les sentiers forestiers qu’à fleur d’eau, à bord d’un kayak de mer. Au cœur du parc, le chalet et la yourte sont des options d’hébergement qui s’ajoutent au camping et au prêt-à-camper. Au Bic, de bonnes adresses vous attendent aussi côté village (lire page précédente), tant pour dormir que pour vous restaurer.

le site historique maritime de la pointe-au-père à rimouski

Autour d’une station de phare centenaire qui joua un rôle majeur dans l’histoire de la navigation sur le Saint-Laurent, le site historique maritime de la Pointe-au-Père réunit trois attraits en un qui passionneront toute la famille. Le musée Empress of Ireland nous invite d’abord à plonger dans l’histoire du paquebot du même nom, dont le naufrage survenu en 1914 demeure la plus grande tragédie maritime canadienne. Rassemblant plus de 300 artefacts remontés de l’épave du navire et restituant les témoignages de rescapés, cette exposition s’accompagne d’un spectacle multisensoriel tout aussi poignant. Quant à la station entourant le deuxième plus haut phare du Canada, elle abrite deux expositions captivantes. Enfin, une expérience inédite à ne pas manquer : la visite d’un authentique sous-marin canadien, l’Onondaga, fier bâtiment de 90 mètres de long qui fut actif jusqu’en 2000. Sa visite audioguidée détaille son fonctionnement, tout comme le parcours extérieur interactif et ludique. Mieux que vous dévoiler le quotidien des 70 sous-mariniers confinés durant des mois dans ce mastodonte d’acier, on vous invite à le partager… Vous laisserez-vous tenter par l’expérience d’une nuit à bord ?

Parc national du Bic - Québec en été - Photo Québec Le Mag'

Parc national du Bic – Québec en été – Photo Québec Le Mag’

Bonnes pistes à Rimouski

Elle a la mer à ses pieds et les grands espaces sont son jardin. Rimouski cumule le dynamisme d’une capitale régionale et la douceur d’une ville à taille humaine, le tout enrobé d’un environnement extralarge : plus de 50 km de littoral maritime (incluant le parc national du Bic) ainsi qu’un haut pays taillé pour l’aventure avec ses reliefs, ses lacs et ses rivières. C’est pourquoi chaque type de voyageur trouvera son bonheur en s’arrêtant à Rimouski. La visite d’une microdistillerie réputée ? Un café ou un repas en ville suivi d’une marche le long de l’irrésistible Promenade de la mer ? Laissez en tout cas une bonne place dans le programme au passionnant Site historique maritime de la Pointe-au-Père (lire ci-dessus). Enfin, votre âme de coureur des bois en manque d’adrénaline sera comblée dans les terres, du côté de Saint-Narcisse-de-Rimouski et de Saint-Gabriel-de-Rimouski : un canyon vertigineux, un domaine en forêt où jouer et dormir dans la chaleur d’une auberge en bois rond… Une bonne dose d’aventure et d’authenticité avant d’avaler la trentaine de kilomètres qui vous sépare de la Gaspésie.

Gaspésie – Boucler la boucle aux merveilles

La suite de l’itinéraire emprunte un circuit mythique : le tour de la Gaspésie par la route 132. Six jours, c’est un strict minimum pour réaliser cette boucle de 885 km tellement la péninsule regorge de paysages, d’attraits et d’expériences…

JOUR 4 – DE SAINTE-FLAVIE À MATAPÉDIA (150 KM)

La porte d’entrée de la Gaspésie, Sainte-Flavie, vous attend à une petite demi-heure de route de Rimouski. Deux options se présentent alors : entreprendre le tour de la péninsule par sa rive nord ou tourner le dos temporairement à la mer pour amorcer le circuit par la Gaspésie intérieure, notre choix. Pour être un peu en marge de la carte postale, cette Gaspésie-là n’en demeure pas moins charmante et authentique. Creusée par une magnifique rivière à saumon, la vallée de la Matapédia est votre guide à l’intérieur des terres. D’un antique pont couvert à un arrêt autocueillette de framboises ou de bleuets, les escales ont un doux parfum de la campagne. Pour se dégourdir les jambes, cette région vallonnée est sillonnée de chemins de randonnée, dont le Sentier international des Appalaches – le tout premier GR d’Amérique du Nord, long de 650 km ! Ses reliefs offrent des points de vue panoramiques à déguster depuis de beaux belvédères. Les rivières qui sillonnent le secteur sont elles-mêmes un puissant appel à l’aventure. On y pratique le kayak, le canoë et même la plongée en apnée en compagnie des saumons. À Matapédia, la route 132 vire à gauche pour suivre le cours de la rivière Ristigouche avant de déboucher sur la baie des Chaleurs. Notre deuxième étape !

Belvédère de Matapedia - Gaspésie (Québec, Canada)

Belvédère de Matapedia – Gaspésie (Québec, Canada)

JOUR 5 – DE MATAPÉDIA À PERCÉ (265 KM)

Cette première journée à l’assaut de la côte sud de la Gaspésie commence à peine que les attraits se bousculent pour vous faire remonter le temps : le lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche retrace l’épisode de la bataille navale de 1760 qui scella le sort de la Nouvelle-France au profit des Britanniques, tandis qu’un bond de 380 millions d’années est au programme du parc national de Miguasha grâce à son site fossilifère classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec sa douce ambiance balnéaire, Carleton-sur-Mer est ensuite une des localités bordées par la baie des Chaleurs, l’une des plus belles baies de la planète. On peut alors célébrer le plaisir de retrouver la mer en allant se baigner, ou le faire plus loin, à Bonaventure, qui mérite l’arrêt à plusieurs titres. Son musée dédié à l’histoire et à la culture acadiennes vous initiera à une part essentielle de l’identité de la région. À Bonaventure, on rencontre également la faune et les écosystèmes de la Gaspésie dans un fameux parc animalier, sans oublier la rivière Bonaventure, dont les eaux limpides sont un régal à descendre en canot ou en kayak.

Rendez-vous avec l’âme gaspésienne

Indissociable de l’histoire de la Gaspésie, la grande épopée de la pêche se raconte au fil de bâtiments patrimoniaux remarquablement conservés tout autour de la péninsule. C’est le cas à Paspébiac, moins de 30 km après Bonaventure. Le Site historique national de Paspébiac est non seulement un lieu passionnant à visiter (lire à droite), mais une excellente option pour la pause déjeuner puisqu’il comprend un restaurant qui mettra vos papilles au diapason du thème du jour. Au long de la cinquantaine de kilomètres qui vous sépare du prochain arrêt, vous traversez nombre de jolies localités tandis que l’horizon marin s’ouvre progressivement sur le golfe du Saint-Laurent. Cette fois, c’est le côté passager qui a le privilège du grand large et le gardera durant tout le tour de la Gaspésie effectué dans ce sens. En approchant de la ville de Chandler, la baie du Grand Pabos se présente comme un barachois, c’est-à-dire une étendue d’eau salée séparée de la mer par une fine langue de terre. Arrêt obligatoire car l’endroit abrite l’un de ces lieux où vivre un éventail d’expériences tant pour comprendre et s’oxygéner que pour se divertir : bienvenue au Parc du Bourg de Pabos (lire ci-dessous). Mer et histoire continuent à faire bon ménage entre Chandler et Percé, 45 km plus loin. La visite (animée) du magasin général historique de L’Anse-à-Beaufils est une bonne idée d’arrêt avant d’atteindre le rocher-emblème de la Gaspésie.

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Rocher Percé © Roger Saint-Laurent

le site historique national de paspébiac

C’est ici que Charles Robin a commencé à bâtir son empire en 1767, rejoint au siècle suivant par son principal concurrent, un certain David LeBoutillier. Ces deux magnats de la morue séchée ont fait de Paspébiac une plaque tournante internationale du commerce halieutique, et de la pêche, le moteur incontesté de l’économie gaspésienne au XIXe siècle. Hérités de cet âge d’or, une dizaine d’édifices parfaitement conservés sont à visiter au Site historique national Paspébiac, dont l’impressionnant entrepôt de la compagnie Le Boutillier Brothers, l’un des plus grands bâtiments de pêche jamais construits. En habits d’époque, les guides font revivre les différents métiers jadis à l’œuvre à Paspébiac, rendant plus concret encore ce passé glorieux. Sur place, naturellement, les saveurs de la mer s’invitent aussi, à la table du restaurant L’Ancre.

JOUR 6 – PERCÉ ET SA RÉGION

La Gaspésie des cartes postales, c’est ici ! Une ville côtière à l’irrésistible cachet balnéaire, une délicieuse promenade en front de mer, un fameux rocher qui magnétise les attentions, la nature, l’aventure, l’histoire et le patrimoine, la culture, l’art et l’artisanat, les saveurs : Percé est une icône aux multiples facettes qu’il faut absolument prendre le temps de découvrir (lire page suivante) avant d’atteindre l’autre merveille du bout de la péninsule, Gaspé, une soixantaine de kilomètres plus loin.

le parc du bourg de pabos à chandler

Posté entre la baie des Chaleurs et Percé, le Parc du Bourg de Pabos additionne les curiosités pour retenir ses visiteurs le temps d’une escale ou d’un séjour. Sur ce site situé entre mer, rivières, forêt et villages, un centre d’interprétation historique et archéologique retrace tout d’abord plus de 250 ans d’histoire d’une seigneurie maritime. Les recherches de l’archéologue Pierre Nadon ont mis en évidence la fréquentation des lieux par les Micmacs et les pêcheurs basques avant que s’y succèdent la colonie française puis l’occupation britannique. Au XVIIIe siècle, le Bourg de Pabos est une seigneurie très prospère, comme en témoigne la collection d’artefacts mise en valeur : plus de 22 000 objets exhumés du passé qui dévoilent le quotidien des habitants et des pêcheurs. À ce regard aiguisé sur l’histoire – c’est le seul site archéologique classé en Gaspésie – s’ajoute la féérie de deux parcours immersifs à vivre respectivement en soirée et en journée : Nova Lumina, une fabuleuse quête aux étoiles au cœur d’une forêt enchantée, et Ura, qui explore la thématique de l’eau au fil de stations multimédias abordant par exemple les marées, la pêche ou encore les baleines. De quoi rêver en apprenant ! De quoi jeter l’ancre à Chandler également, puisque le Parc du Bourg de Pabos comprend un camping 4 étoiles de 200 sites, un restaurant, trois belles plages de sable fin et 14 km de sentiers pour marcher ou pédaler dans cet environnement ouvert sur le large.

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Nova Lumina au Parc du Bourg de Pabos

percé mille trésors autour d’UNE ICÔNE !

Le rocher Percé et son immense arche de calcaire comptent parmi les joyaux protégés par le parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, territoire côtier et marin qui marie merveilles naturelles et patrimoine bâti hérité de l’âge d’or de la pêche. C’est en participant à une excursion en mer qu’on apprivoise le mieux cet amalgame dont seule la Gaspésie a le secret. La croisière guidée permet de scruter, outre le rocher Percé depuis la mer, de nombreux oiseaux ainsi que des mammifères marins, le clou du spectacle étant l’incroyable population de fous de Bassan, la plus importante colonie accessible au monde, à découvrir après un agréable marche sur l’île Bonaventure. Cette dernière est d’ailleurs le plus important refuge d’oiseaux migrateurs en Amérique du Nord.

d’AUTRES AVENTURES à l’air libre

À propos de randonnée pédestre, savez-vous que Percé compte plus de 80 km de sentiers entre mer et montagne ? Côte, grève, falaises, forêt, points de vue à couper le souffle… C’est le moyen idéal d’explorer le panorama dans toute la diversité que lui a conféré l’extraordinaire géologie des lieux. Pour comprendre et vivre intensément cette dernière, rendez-vous au Géoparc mondial UNESCO de Percé. Outre le spectacle multimédia Tektonik, pour s’immerger dans les origines de la formation de ces fabuleux paysages, des radonnées guidées à la rencontre des géosites vous conduisent dans les temps géologiques in situ. Notez qu’au Géoparc, la vue va de pair avec les sensations fortes : à même la falaise, une plateforme vitrée suspendue à 200 mètres de hauteur et une tyrolienne longue de 230 mètres parmi les plus rapides du Canada s’occuperont de votre taux d’adrénaline !

se détendre et savourer percé

Marche, fatbike sur la plage, kayak de mer, planche à pagaie, plongée sous-marine… À Percé, les invitations à jouer dehors sont variées. L’arrière-pays offre également de belles parenthèses au vert, comme au parc municipal de la Rivière Émeraude avec ses sentiers forestiers et sa cascade jouxtant un bassin naturel d’une teinte exceptionnelle. Enfin, pour se remettre de ses émotions, Percé est une destination de culture et d’art de vivre incomparable : bonnes tables aux saveurs de la mer, homard, saumon fumé, produits de l’érable, microbrasseries réputées internationalement, distillerie artisanale installée dans une ancienne église anglicane… Un festival de goûts, et de couleurs aussi, quand on pousse la porte des ateliers et des boutiques de ces artistes et artisans qui ont choisi Percé comme inspirant quartier général.

le site d’interprétation micmac de gespeg à gaspé

L’expérience qui vous attend à Gespeg, mot micmac signifiant « là où la terre prend fin », est d’abord celle d’un centre d’interprétation relatant l’histoire et le mode de vie des ancêtres de cette Première Nation. Vous explorerez également un site extérieur de toute beauté, posté entre la baie et la montagne, où un village traditionnel du XVIIe siècle est reconstitué avec son campement estival. Chants, légendes, dégustation du pain bannique, ateliers d’artisanat traditionnel : les animations des guides-interprètes font de cette visite une rencontre des plus authentiques et vivantes avec les Mi’gmag. De très beaux souvenirs du « peuple de la mer » sont enfin à dénicher dans la boutique.

Visite © Site d'Interprétation Micmac de Gespeg

Site d’Interprétation Micmac de Gespeg

JOUR 7 – GASPÉ ET SA RÉGION

La pointe de la Gaspésie a encore bien des histoires à raconter, à commencer par celle de la découverte du Canada par Jacques Cartier ici même, à Gaspé, en 1534. Le site du Berceau du Canada, reconstituant en pleine ville un village de pionniers, honore cette mémoire, de même que l’incontournable musée où l’héritage culturel des femmes et des hommes qui ont façonné la région est superbement mis en valeur. La baie de Gaspé vous donnera aussi l’occasion de rencontrer la culture ancestrale des Mi’gmag (lire à gauche), peuple autochtone qui fut le premier à accueillir les Européens au XVIe siècle, sans oublier la splendeur des paysages du bout du monde, ceux du parc national Forillon, entre forêt, reliefs, falaises et mer. Un florilège d’activités est à vivre au contact de cette mosaïque naturelle, de la randonnée pédestre à l’observation de la faune, incluant bien sûr les croisières aux baleines et les sorties en kayak de mer sur des eaux très appréciées des phoques. Hébergements au vert ou en ville, maisons patrimoniales à visiter, bonnes adresses pour manger ou boire un verre… Gaspé et sa région ont tout ce qu’il faut pour vous retenir.

JOURS 8 ET 9 – DE GASPÉ À MATANE (325 KM)

Cette grande section de route panoramique épousant le littoral nord de la Gaspésie se divise idéalement en deux, en prévoyant une escale à Sainte- Anne-des-Monts, à 240 km de Gaspé. En chemin, plusieurs arrêts sont recommandés : le plus haut phare du Canada, celui de Cap-des-Rosiers ; le phare centenaire de Pointe-à-la-Renommée et son musée ; le village de Petite-Vallée, qui accueille un festival de chanson réputé au début de l’été ; le phare de La Martre dont la structure octogonale en bois rouge scrute l’horizon depuis 1906… Côté terre, vous remarquez forcément que les reliefs ont pris de l’ampleur. Sainte-Anne-des-Monts vous donnera accès au parc national de la Gaspésie où vingt-cinq sommets de plus de 1 000 mètres attendent les randonneurs et tous les amoureux de la nature et de la faune sauvage, avec de belles opportunités d’observer les orignaux notamment. Sainte-Anne-des-Monts est aussi synonyme de rencontre avec la mer, à l’invitation, par exemple, d’un complexe d’activités pas comme les autres proposant des excursions au large et au bord de l’eau pour découvrir la biodiversité du Saint-Laurent. Le dernier tronçon de votre périple gaspésien sur la route 132 ne vous décevra pas, c’est une partie très spectaculaire du tour de la péninsule. Un arrêt à Cap-Chat est tout indiqué pour prendre de la hauteur, admirer les paysages d’un autre point de vue et… se mettre dans le vent : c’est la proposition de Projet Éole (lire ci-dessus). S’il vous reste suffisamment de temps avant de prendre le traversier à Matane – vous avez aussi le droit de franchir le Saint-Laurent demain matin ! –, notez que plusieurs grands attraits gaspésiens peuvent s’ajouter au programme. La réserve faunique de Matane et son extraordinaire population d’orignaux sont accessibles dans l’arrière-pays. En poursuivant sur la route 132, vous trouverez également les fabuleux Jardins de Métis, histoire de terminer le séjour en Gaspésie sur une note florale, historique et poétique. Vos souvenirs de ce tour ne sont pas près de faner…

Un des jardins du Festival International des Jardins de Métis - Photo Québec Le Mag

Un des jardins du Festival International des Jardins de Métis – Photo Québec Le Mag

projet éole à cap-chat

Quel meilleur endroit pouvait-on imaginer que le tout premier parc éolien de la province pour raconter l’épopée du développement de cette énergie tirée du vent ? L’invitation lancée par Projet Éole est encore plus tentante quand on sait que le site abrite la plus haute éolienne à axe vertical du monde, un projet expérimental de recherche et de développement de conception unique… Sur place, vous percerez tous les secrets d’Éole et de l’énergie verte en suivant les panneaux explicatifs et en discutant avec les guides. Vous profiterez de plus d’une vue à 360° sur le parc éolien Le Nordais, la mer, les montagnes et les paysages de Cap-Chat depuis le belvédère panoramique. Éole, ce sont aussi des sentiers fleuris, un jardin à visiter, des aires de pique-nique, une boutique de souvenirs et de nombreux projets en cours pour enrichir ce site beau et utile. Un attrait qui ne manque pas de souffle !

Côte-Nord – Prendre la route des Baleines

La suite et fin de notre road trip au Québec maritime porte plus que jamais le sceau de l’immensité. L’envoûtante Côte-Nord longe le Saint-Laurent sur 1 250 km. Sur la route des Baleines, le souffle de l’évasion ne lâche pas le voyageur ; et celui des mammifères marins pointe souvent à l’horizon !

JOUR 10 – DE BAIE-COMEAU À SEPT-ÎLES (230 KM)

La traversée du Saint-Laurent depuis Matane est une expérience en soi que vous aurez assurément appréciée : 100 % repos pour votre véhicule et 100 % contemplation du grand estuaire pour vous ! Une fois débarqué à Baie-Comeau, vous pouvez laisser la Côte-Nord vous accueillir avec ses produits locaux en visitant une microbrasserie ou une manufacture de savon qui tirent le meilleur du terroir boréal, à l’exemple de l’épinette ou des épices sauvages de la taïga. Vous pourriez aussi prendre la tangente par la route 389 pour aller voir le plus grand barrage à voûtes multiples de la planète, celui de la centrale hydroélectrique Manic-5, à plus de 200 km au nord de Baie-Comeau. Et même prolonger l’échappée nordique jusqu’à Fermont en passant par les monts Groulx, aux abords desquels une station de découverte et d’activités invite à l’immersion boréale la plus totale… Nous vous conseillons de mettre le cap à l’est en direction de Sept-Îles : 230 km pour apprivoiser les paysages démesurés de la région, sa forêt, sa mer, ses immenses plages, ses villages côtiers et ses phares comme celui, hautement photogénique, de Pointe-des-Monts, qui surveille l’estuaire du Saint-Laurent depuis 1830 et dont la maison du gardien a été reconvertie en auberge.

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Barrage Manic 5 © Totem Aviation

JOUR 11 – SEPT-ÎLES ET SON ARCHIPEL

Pour se connecter à son environnement foisonnant, à son histoire et à sa culture métissée, Sept-Îles mérite le détour et le séjour (lire à droite). C’est une des escales les plus marquantes sur la route des Baleines pour les amateurs de plein air, d’histoire et de culture autochtone.

JOUR 12 – DE SEPT-ÎLES À HAVRE-SAINT-PIERRE (220 KM)

Vous avez maintenant franchi le 50e parallèle et le parfum authentique de la nordicité se fait de plus en plus intense. Vous ne regretterez pas le voyage jusqu’à Havre-Saint-Pierre. La Minganie regorge de paysages aussi fascinants que mystérieux, à l’image des étranges monolithes sculptés par l’érosion à découvrir dans la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, via une mémorable excursion en mer. Randonner, faire du kayak de mer, dormir sous une tente de prêt-à-camper ou dans une station de phare, découvrir la flore et la faune emblématiques de la région à l’instar du macareux moine s’ajoutent facilement au menu.

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Archipel Sept-ïles © TiPou Productions

Et au-delà de la route ?

200 km plus loin, à Kegaska, la route 138 touche à sa fin après avoir dépassé Natashquan, le joli village de Gilles Vigneault où visiter l’émouvant site patrimonial des Galets. À l’attention des plus assoiffés d’évasion nordique, la Côte-Nord est loin d’avoir dit son dernier mot. Au large, l’immense île d’Anticosti, ses innombrables cerfs de Virginie et son parc national truffé de rivières sauvages, de canyons, de falaises et de chutes spectaculaires attendent les aventuriers. Tout comme les villages isolés de la Basse-Côte-Nord, cette île en forme de petit continent sauvage est une des escales du N/M Bella Desgagnés de la compagnie Relais Nordik (lire ci-contre), qui opère une fabuleuse odyssée maritime à la découverte de la Basse-Côte-Nord. Si notre itinéraire de 16 jours n’intègre pas cette grande escapade, vous tenez-là une excellente raison de revenir bientôt en Côte-Nord !

sept-îles un séjour entre nature et culture

Pour déguster un cocktail terre et mer au fort parfum d’évasion, on vous recommande d’abord la visite du Vieux-Poste de Sept-Îles. Cet endroit fait revivre le quotidien d’un comptoir de traite des fourrures au XIXe siècle en mettant en lumière la riche histoire des échanges avec le peuple innu, dont un campement traditionnel est reconstitué. Le musée Shaputuan et le Complexe Agara-Atikuss, qui deviendra bientôt L’Économusée® du Mocassin, sont deux autres incontournables de la culture autochtone. Côté nature et appel du large, rien de tel qu’une croisière en bateau pneumatique pour découvrir l’étonnante biodiversité de l’archipel des Sept Îles. Oiseaux et mammifères marins sont au rendez-vous. L’excursion sur l’île Grande Basque comblera vos envies d’aventure à grand renfort de plages isolées, de kilomètres de sentiers pédestres et de sites de camping sauvage, sans oublier les activités d’interprétation proposées par des guides-naturalistes en été. La découverte de l’étonnante Ferme maricole Purmer sur l’île Grosse Boule est une autre curiosité de l’archipel, tandis que sur la terre ferme, la forêt boréale, les plages et les bonnes adresses en ville prolongeront l’évasion nordique pour émerveiller tous vos sens.

relais nordik pour s’évader en basse-côte-nord

Grâce au N/M Bella Des-gagnés, la magie nordique se poursuit bien au-delà de la route 138. Ce navire-cargo assure le ravitaillement de l’immense île d’Anticosti et des villages isolés de la Basse-Côte-Nord comme Harrington Harbour, rendu célèbre par le film québécois « La grande séduction », ou encore La Romaine, où palpite la culture innue. Il accueille également les voyageurs souhaitant explorer les confins et rencontrer ces communautés du bout du monde en toute authenticité. Cette expérience indélébile signée Relais Nordik peut d’ailleurs débuter à Rimouski, au Bas-Saint-Laurent, pour 7 jours d’odyssée nous entraînant jusqu’à Blanc-Sablon, à la frontière du Labrador.

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Le N/M Bella Desgagnés (Relais Nordik) – Photo Cindy Nadeau

JOURS 13 ET 14 – DE HAVRE-SAINT-PIERRE À BAIE-COMEAU (450 KM)

Il est temps de reprendre la route 138 dans l’autre sens. Profitez de ce long trajet entre terre et mer pour marquer des arrêts que vous n’aurez pas eu le temps de faire à l’aller. À Baie-Comeau, d’authentiques mordus de leur région vous guideront pour toutes sortes d’activités de plein air (kayak de mer et planche à pagaie, randonnée et via ferrata, tyrolienne, plongée…), incluant des expériences gastronomiques aux saveurs du terroir nord-côtier. Faites également quelques emplettes à Baie-Comeau avant de partir à la découverte d’un site naturel exceptionnel : le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes (lire à gauche), localisé une trentaine de kilomètres plus loin. L’escale idéale pour se ressourcer à l’air pur, sachant que deux journées intenses vous attendent pour clore ce road trip au Québec maritime.

le parc nature de pointe-aux-outardes

Il protège et valorise un étonnant concentré de biodiversité. Sur ce territoire de seulement 2 km2 se côtoient pas moins de neuf écosystèmes distincts, dont un vaste marais salé. Sur la plage et au fil des sentiers, on découvre la flore et la faune précieuses qui s’épanouissent sur ce site d’exception pour l’ornithologie. L’attachante équipe du Parc Nature de Pointe-aux-Outardes propose des activités et services originaux pour toute la famille. La musique des vagues berce les nuits au camping rustique, tandis que cinq nichoirs géants, chacun aux couleurs d’une espèce d’oiseau, rivalisent de créativité pour des dodos à la fois insolites et douillets dans les bras de Dame Nature. Un moment authentique de connexion.

 

Nichoir géant L'Hirondelle des Rivages - Parc Nature Pointe-aux-Outardes

Nichoir géant L’Hirondelle des Rivages – Parc Nature Pointe-aux-Outardes

JOUR 15 – DE BAIE-COMEAU À TADOUSSAC (200 KM)

C’est une partie ô combien riche de la route des Baleines que vous empruntez à présent. Villages côtiers, embouchures de rivières, forêts, pointes, caps et plages défilent de part et d’autre. Avant d’atteindre Tadoussac, un premier arrêt est vivement recommandé aux Escou-mins à la rencontre de la communauté autochtone d’Essipit (lire ci-dessous). En plus de vous inviter à prendre un bain de nature à la sauce innue, croisières aux baleines incluses, Essipit est une belle option d’hébergement avec vue sur l’estuaire. Un peu plus loin, Parcs Canada vous guide dans les coulisses du Saint-Laurent au Centre de découverte du milieu marin. À cette plongée dans la biodiversité sous-marine s’ajoutent les observations de baleines à vivre depuis la rive, tout comme au Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, l’autre site de Parcs Canada qui vous attend à l’approche de Tadoussac. Cette section de la côte bordant les eaux du parc marin du Saguenay– Saint-Laurent est particulièrement propice à l’observation des mammifères marins. Peu avant d’accéder à la baie de Tadoussac, la route 138 passe par le village des Bergeronnes. On s’y arrête pour découvrir une autre facette de la Côte-Nord qui n’est pas sans rapport avec la culture autochtone : la grande richesse archéologique de la région. Une trentaine de sites de fouilles y sont répertoriés, dont trois sont classés par le ministère de la Culture. L’adresse indiquée pour appréhender ce patrimoine éclairant s’appelle le centre Archéo Topo (lire à gauche), notre dernier coup de cœur avant un bouquet final nommé Tadoussac.

essipit pour des vacances « innubliables »

Essipit, dont le nom signifie « rivière aux coquillages » en innu-aimun, est la première communauté innue que vous rencontrerez en Côte-Nord si vous venez de Tadoussac. Cette destination est devenue incontournable pour séjourner entre mer et forêt et s’adonner à un large éventail d’activités de plein air sur fond de culture autochtone : randonner sur l’eau en kayak de mer, faire du camping avec vue sur l’horizon marin, goûter à l’hospitalité authentique des chalets et observer l’ours noir en forêt, un animal emblématique dans la culture traditionnelle des Innus… Nos grands coups de cœur sont deux offres d’exception développées par la communauté. Les Croisières Essipit vous invitent à partir à la rencontre des baleines sur les eaux du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent dans un maximum de respect de l’environnement grâce au savoir-faire des capitaines et à la légèreté des Zodiacs (12 ou 36 passagers). Et que diriez-vous d’apercevoir les mammifères marins depuis le confort de votre salon ? Les superbes Condos-Hôtels Natakam, des appartements modernes entièrement équipés, offrent ce privilège : un tête-à-tête somptueux avec l’estuaire maritime du Saint-Laurent et tout l’art d’accueillir d’un peuple à l’héritage millénaire. Enfin, n’oubliez pas de faire un tour à la boutique d’artisanat et de souvenirs lors de votre séjour à Essipit.

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Observation des baleines – Photo : Croisières Essipit

centre archéo topo aux bergeronnes

Grâce à ses expositions, le centre Archéo Topo lève le voile sur la richesse archéologique de la Côte-Nord dans son ensemble, dont les sites de fouilles terrestres et subaquatiques témoignent de près de 9 000 ans d’occupation humaine et d’activités liées à la pêche, à la chasse, aux échanges entre populations autochtones ou encore au commerce des fourrures à partir de l’arrivée des Européens. Axées sur des thèmes comme l’artisanat autochtone ou la biodiversité, différentes activités proposées au centre et à l’extérieur font d’Archéo Topo bien plus qu’un musée. À surveiller également, des rendez-vous « causeries » ponctuent la saison estivale.

JOUR 16 – TADOUSSAC ET SA RÉGION

Le point final de ce grand road trip au Québec maritime est un point d’exclamation : Tadoussac ! Vous comprendrez vite pourquoi cette destination est entrée dans le mythe. Elle faisait déjà rêver les Européens il y a plus de 500 ans puisqu’ils y ont installé le tout premier comptoir de traite des fourrures au Canada en 1600. Le Poste de traite Chauvin est un judicieux choix de première visite à Tadoussac. En chemin, vous vous imprègnerez de l’irrésistible cachet de ce village historique classé parmi les plus beaux, et craquerez certainement devant la petite chapelle au toit rouge – la plus ancienne église en bois d’Amérique du Nord – qui fait face à la baie de Tadoussac, elle-même membre du club des plus belles baies du monde. Bien qu’un peu moins ancien, son voisin est lui aussi une légende vivante et la star de toute bonne photo-souvenir de « Tadou » (à photographier, mais surtout à vivre) : le célèbre Hôtel Tadoussac (lire ci-dessous). Et puis, on ne repart jamais de Tadoussac sans observer les baleines !

Entre mer et fjord

Pour autant, Tadoussac est loin de se réduire à son intérêt patrimonial. Le village et la baie forment aussi une grande destination de communion avec la nature, connue dans le monde entier pour les croisières aux baleines dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, aire marine protégée s’étendant sur 1 245 km2. À ce titre, la visite du Centre d’interprétation des mammifères marins complètera idéalement l’expérience magique d’une rencontre avec les géants du Saint-Laurent vécue à fleur d’eau lors d’une excursion. C’est aussi une alternative pour ceux qui n’ont vraiment pas le pied marin et qui souhaitent être sensibilisés au monde des baleines et à leur protection. Elles sont treize espèces différentes, dont le plus gros animal de la planète, la baleine bleue, à fréquenter l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent ! Si la douce atmosphère balnéaire de Tadoussac incite à profiter de sa grande plage et des activités nautiques, partir marcher dans les alentours s’avère aussi très payant. Tout près de la marina, le sentier de la Pointe-de-l’Islet offre de magnifiques points de vue sur la mer et l’embouchure de l’autre géant du coin, le fjord du Saguenay, dont le parc national est littéralement à portée de pas et déborde d’idées d’activités au cœur de ses paysages vertigineux. Plus en aval sur l’estuaire, ce sont les dunes qui enchantent le paysage : un secteur où faire de belles promenades également, et où goûter aux joies de la villégiature au vert, en chalet ou en camping, sur le superbe site du Domaine des Dunes (lire ci-contre), notre deuxième coup de cœur hébergement. Enfin, Tadoussac, c’est tout une ambiance et du plaisir pour tous les sens. Si le village est spécialement festif en été, il cultive toute l’année son goût d’accueillir et de régaler, par exemple entre les murs de la microbrasserie locale. Notre dernière adresse coup de cœur est à cette image, mariant hospitalité et saveurs de la mer et du terroir boréal : La Galouïne Auberge & Restaurant (lire ci-dessus). Une belle manière de dire au revoir à la Côte-Nord.

l’hôtel tadoussac

C’est bel et bien un mythe vivant de la villégiature qui vous accueille sous son célèbre toit rouge. Reconnaissable entre toutes, l’architecture centenaire de l’Hôtel Tadoussac lui confère un cachet qui évoque à la fois le chic de la Belle Époque, l’authenticité champêtre et l’âme maritime de la Côte-Nord. Ce fier édifice au bardage blanc est également indissociable de son écrin paysager, la sublime baie de Tadoussac qui lui fait face, en plein cœur historique d’un des plus beaux villages de la province. C’est toutefois en séjournant à l’Hôtel Tadoussac qu’on prend pleinement conscience du voyage auquel le légendaire établissement de 149 chambres invite ses hôtes. Qu’ils soient en quête d’évasion au grand air ou au large, d’une parenthèse romantique, d’un séjour épicurien, de vacances familiales ou tout simplement de repos et de contemplation, ces derniers ont tout sous la main : une piscine extérieure chauffée, un terrain de tennis, un mini-golf, un espace bien-être offrant une gamme complète de soins, une boutique remplie de trésors et de souvenirs, un bar animé avec vue sur l’horizon marin… Et bien sûr une mer d’aventures à disposition, croisières aux baleines comprises, à deux pas de la plage de Tadoussac et de sa marina. Le séjour à l’Hôtel Tadoussac est enfin synonyme de terroir parfumé et de cuisine raffinée, en particulier à la table du Coverdale, restaurant certifié Fourchette bleue, un label œuvrant pour une gestion durable des ressources marines du Saint-Laurent.

chalets-camping domaine des dunes à tadoussac

Le Domaine des Dunes vous invite à séjourner au plus près de la nature boréale en toute saison. Ses chalets meublés et entièrement équipés (2 à 6 personnes) sont appréciés en hiver, tout près des sentiers de ski de fond, offrant toutes les commodités en plus du confort et du calme. En été, vous retrouverez le plaisir de camper dans un cadre enchanteur. Chalet rustique avec vue sur le Saint-Laurent, tipi en bois, tentes de prêt-à-camper ou emplacements avec et sans services : tous les goûts sont dans la nature du Domaine des Dunes, y compris les joies du plein air, avec un parcours de jeux et d’interprétation dans les arbres qui réjouira toute la famille.

la galouïne – auberge & restaurant à tadoussac

Une adresse de choix pour terminer en beauté le séjour au Québec maritime ou… pour le poursuivre, puisque La Galouïne est à la fois un repaire gourmand et un lieu où poser sa valise, l’auberge abritant 20 chambres et un studio. Côté restauration, le terroir de la Côte-Nord est en vedette de bout en bout grâce au savoir-faire du chef Martin Brisson, mais aussi aux deux fumoirs dont ce dernier dispose pour magnifier son saumon (à l’érable ou régulier) et son magret de canard mariné. Les grillades, le gibier et les fruits de mer de la région sont d’autres spécialités de La Galouïne, qui nous fait également voyager dans la forêt boréale avec des aromates, épices et petits fruits sauvages nord-côtiers. Des saveurs qui inspirent les préparations et produits estampillés « Terroir Boréal », disponibles au restaurant, histoire de ramener le bon goût de Tadoussac à la maison.

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Auberge La Galouïne

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David Lang

Journaliste spécialisé voyage et art de vivre, David se régale avec le Québec depuis plus de 15 ans. Après plus de 40 voyages à travers les régions et les saisons de la Belle Province, il devance largement Jacques Cartier et s’avoue toujours aussi bluffé par les expériences et les rencontres à vivre sur ce territoire hors nome. David le rédac’ chef anime une équipe de rédacteurs et de photographes avec qui il partage sa soif de découvertes chez les cousins.


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