© Tourisme Chaudiere-Appalaches
Quand on se lance dans l’organisation d’un voyage au Québec, il faut prendre en compte l’immensité du territoire – environ trois fois la superficie de la France ! La question du transport est donc non seulement essentielle, mais elle fait partie intégrante de l’aventure. Du réseau routier à la voie des airs en passant par le métro montréalais, le train ou encore les traversiers du Saint-Laurent, mixer ou associer différents moyens de transport vous permettra de dompter les grands espaces québécois dans toute leur étendue, souvenirs impérissables à la clé.
Photo Québec Le Mag’
Le Québec offre un réseau routier étendu et varié, avec une trentaine d’autoroutes et environ deux cents routes nationales et secondaires. Elles sont toutes gratuites à l’exception de l’Autoroute 30 Express, au sud du Montréal (3,50 $ pour un véhicule de catégorie 1). La durée des trajets pouvant s’avérer longue, le ministère des Transports met à disposition un outil d’estimation des distances routières entre les différentes localités de la province : quebec511.info/ Bien pratique quand il s’agit de préparer son road trip au Québec !
Certaines des plus belles routes sillonnant le Québec sont devenues des routes touristiques et/ou historiques. On les reconnaît à leurs panneaux bleus. Sources intarissables d’inspiration pour les amateurs de road trips, ces routes thématiques invitent à découvrir la diversité culturelle et naturelle du Québec au cœur de paysages à couper le souffle. Route des Navigateurs, Route des Baleines, Route des Vins, Route des Belles-Histoires, Chemin du Roy : prenez le temps de choisir celle qui correspond le mieux à vos intérêts et envies, il y en a pour tous les goûts !
Prêts à vous lancer en liberté sur les routes québécoises ? Vous pouvez choisir de préparer vous-mêmes le tracé de votre road trip, ou bien décider de confier votre projet à une agence de voyage qui aura l’art et la manière d’adapter l’itinéraire, les escales et les hébergements à vos envies. Suivez également nos recommandations pour bien conduire au Québec, car quelques spécificités sont à connaître avant de prendre le volant.
La location est l’option la plus plébiscitée pour explorer la province à son propre rythme tout en combinant confort et liberté. On commencera par choisir le type de véhicule qui correspond le mieux à l’aventure souhaitée. Vous souhaitez ressentir la liberté du vent sur une moto ? Profiter de la commodité d’une voiture ? Prendre la route avec toute la famille au volant d’un camping-car ? Le Québec offre une variété de choix pour répondre à tous les besoins de voyage. Vous trouverez facilement des sociétés de location dans les grands aéroports ou centres urbains, mais aussi sur Internet. Vous aurez l’embarras du choix en matière d’agences, de tarifs et d’options.
Attention, si vous optez pour le camping-car, appelé VR ou autocaravane au Québec, sachez que les seuls endroits légaux pour passer la nuit sont les campings. Il n’est par exemple pas permis de passer la nuit dans un centre commercial (seule la chaîne Wal-Mart accepte cette possibilité). Les haltes routières autorisent une halte de 4 heures maximum, tandis que les haltes « ARRÊT Nuitée VR » permettent de « jeter l’ancre » pour la nuit. Vérifiez donc soigneusement les options qui s’offrent à vous en amont, au moment de préparer l’itinéraire.
Photo V. Arbelet
Le réseau ferroviaire exploité par la compagnie Via Rail n’est pas très développé et aucun train à grande vitesse n’est présent sur le territoire du Québec. Ce n’est donc pas l’option la plus évidente pour les voyageurs pressés – à titre d’exemple, le trajet Montréal-Québec prend environ 3 h 30 en train, soit pratiquement une heure de plus qu’en voiture. Mais le train reste imbattable pour voyager sans se fatiguer et déguster les paysages de la Belle Province comme au cinéma.
Au Québec, certaines voies ferrées constituent d’ailleurs des expériences touristiques et panoramiques en soi, à l’image du Train de Charlevoix qui longe le littoral du Saint-Laurent en dévoilant des points de vue entre fleuve et montagnes impossibles à obtenir autrement. D’autres emprises ferroviaires historiques ont été reconverties en parcs linéaires, c’est-à-dire en longues pistes dédiées aux mobilités douces (marche, vélo, patin à roulettes, raquette, ski de fond…). C’est le cas du P’tit train du Nord dans les Laurentides, qui s’étend sur 234 km.
Une grande partie du Québec vit au rythme du fleuve Saint-Laurent depuis toujours. La Société des Traversiers du Québec (STQ) propose un service de traversiers et dessertes pour assurer le transport maritime d’une rive à l’autre de l’estuaire. Les traversiers s’avèrent très utiles, par exemple lors d’un road trip au Québec maritime pour relier la Gaspésie ou le Bas-Saint-Laurent à la Côte-Nord, puisqu’à partir de la ville de Québec, plus aucun pont n’enjambe le Saint-Laurent. Prolongements des routes, ils vous accueillent avec votre véhicule et sont autant d’occasion de contempler les paysages côtiers différemment, voire parfois d’observer des mammifères marins. La magie opère même sur les petites traversées, comme pour rejoindre l’Isle-aux-Coudres dans Charlevoix ou pour franchir le fjord du Saguenay entre Charlevoix et la Côte-Nord, deux traverses gratuites de surcroît.
Il existe également des croisières-promenades avec des durées et des formules variées pour découvrir le Québec autrement. La compagnie Croisières AML est le leader québécois en la matière. Le voyage en bateau sera même incontournable pour collectionner certains paysages lointains, au-delà de toute route, comme ceux de la Basse-Côte-Nord. La compagnie Relais Nordik propose cette croisière mémorable à bord du N/M Bella Desgagnés, un cargo qui assure le ravitaillement de ces communautés du bout du monde jusqu’à la frontière avec la Labrador en passant par l’île d’Anticosti.
Traversier vers l’Isle-aux-Coudres – Photo STQ
L’avion permet un transport rapide – mais coûteux – pour parcourir de longues distances et atteindre facilement des territoires isolés, à l’image du Nunavik. Dans le cas du Grand Nord québécois, la voie des airs est tout simplement la seule possible. Dans les régions nordiques moins éloignées mais où la nature sauvage règne en maître, un vol en hydravion sera requis pour atteindre certaines pourvoiries.
Les deux aéroports principaux du Québec sont ceux de Montréal-Trudeau (YUL) et Jean-Lesage de Québec (YQB). Pour connaître la liste des aéroports et aérodrome régionaux, vous pouvez vous référer au Réseau québécois des aéroports (RQA). Au Québec, vous trouverez plusieurs compagnies aériennes nationales et internationales qui opèrent à partir des principaux aéroports de la province, comme Air Canada, Air Transat, Air Liaison ou Pascan Aviation.
De nombreuses compagnies de bus sont présentes au Québec, comme Orléans Express ou Intercar. C’est une option pratique et abordable pour se déplacer à travers la province. Le réseau couvre une grande partie du territoire, des grandes villes aux régions plus éloignées. Quand on a du temps et un budget modeste, c’est la formule gagnante !
D’ailleurs, ne négligez pas les excursions en bus à la journée au départ de Montréal ou de Québec. Observation des baleines, découverte des chutes Montmorency, escapade dans un parc national : les options sont nombreuses et vous gagnerez en commodité et en tranquillité.
Photo STM
Pour explorer les deux grands centres urbains du Québec, les réseaux de transports en commun publics constituent l’option idéale.
La Société de transport de Montréal (STM) déploie un réseau de transport collectif de bus et métro desservant l’ensemble de l’île de Montréal ainsi que les villes de Laval et de Longueuil. Troisième d’Amérique du Nord en termes de fréquentation après New York et Mexico, le métro de Montréal est composé de 4 lignes reliées à un réseau souterrain unique de 30 km de couloirs… très utiles en cas de mauvais temps ! La métropole est parfaitement desservie avec des trains de banlieue et un réseau de bus bien développé.
Quant à la ville de Québec, elle ne possède pas de métro mais un réseau développé de bus appelé Métrobus et géré par le Réseau de Transport de la Capitale (RTC), parfait pour naviguer d’un quartier à l’autre, sachant que le Vieux-Québec se visite de préférence à pied (ou en calèche !). Notez toutefois que Québec s’apprête à commencer la construction de son tramway. Long de plus de 19 km, son tracé reliera à terme 13 quartiers et comptera 29 stations. Le début des travaux est prévu pour 2024 pour une livraison du Tramway de Québec en 2029.
Dans les deux grandes villes du Québec, vous trouverez également des locations de vélos et voitures en libre-service. À Montréal, le système de vélopartage s’appelle BIXI Montréal. Il comprend plus de 10 000 vélos (et 865 stations !) dont 2 600 BIXI électriques. À Québec, un service de vélopartage à assistance électrique est opérationnel depuis mai 2021 ; il prévoit d’atteindre le millier de vélos disponibles dans une centaines de stations : demandez àVélo !
Enfin, au Québec comme ailleurs, cohabitent désormais les compagnies de taxis traditionnelles avec licences et tarifs réglementés et les services des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), type Uber et Lyft.
Vos mollets ont le goût des défis et de l’aventure ? Vous cherchez à vous déplacer au Québec sans aucun impact sur l’environnement ? Sachez que le Québec n’a pas à rougir de son réseau de pistes cyclables. Celui-ci totalise près de 12 000 km et compte d’innombrables attraits et hébergements estampillés « Bienvenue cyclistes ».
À l’intérieur de chaque région du Québec, vous aurez par ailleurs l’occasion d’expérimenter de nombreux modes de déplacement écotouristiques à l’image de la randonnée pédestre ou équestre, du kayak du mer ou du canot, de la raquette, du ski de fond ou encore du traîneau à chiens. Mille et une manières de bouger sans déranger la nature !
Photo Véloroute des Bleuets
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