Sur la piste des baleines

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Si vous venez au Québec pour voir des baleines, vous avez fait le bon choix. Avec treize espèces répertoriées dans l’estuaire et le Golfe du Saint-Laurent, la Belle Province fait figure d’endroit rêvé pour la découverte de ces animaux fascinants. Une activité très populaire et encadrée, pour ne pas nuire à la tranquillité de l’animal.

Observer les baleines au Québec : un « must ». Mais quand ? Comment ? Et surtout où ? On vous donne quelques pistes et infos utiles

Elles fascinent, mettent parfois la patience et la pupille à rude épreuve, et on vient du monde entier pour tenter de les apercevoir. Au Québec, et plus précisément dans sa partie maritime – un immense territoire comprenant les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie – les baleines sont de véritables vedettes.

Respecter les règles d’approche

Les activités permettant d’observer les baleines au Québec dans leur milieu naturel ont le vent en poupe, avec pour conséquence de cet engouement le risque de déranger ces animaux majestueux, qui viennent se nourrir, de mai à novembre, dans les eaux plantureuses du Saint-Laurent. Pour encadrer les pratiques d’approche, Pêches et Océans Canada a établi un règlement qui s’applique, depuis 2007, aussi bien aux embarcations, commerciales ou de plaisance, qu’aux plongeurs. Et même aux aéronefs qui survolent les eaux. Bref, on ne plaisante pas avec la tranquillité de ces géants marins…

Sur terre ou en mer

Pour mettre toutes ses chances de son côté, mieux vaut privilégier un des sites de prédilection des 13 espèces observables au Québec, dont le rorqual bleu, le plus grand de tous. Le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent est sans doute le plus connu, avec les fameuses croisières aux baleines de Tadoussac ou celles au départ de Baie-Sainte-Catherine (Côte-Nord), ou encore Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles (Bas-Saint-Laurent). La réserve du parc national de l’Archipel-de-Mingan, sur la Côte-Nord Duplessis, et le parc Forillon, en Gaspésie, sont d’autres endroits à surveiller. Si beaucoup de compagnies de croisière offrent des excursions en mer, de mai à octobre, on peut aussi se contenter du rivage. La fameuse Route des baleines, qui s’étend de Tadoussac à Natashquan, en est le plus bel exemple, avec son chapelet de sites d’observation parmi les meilleurs de la province, comme à Baie-Sainte-Catherine, à l’embouchure du fjord du Saguenay, ou à Pointe-des-Monts et son phare champêtre.

En kayak: l’expérience ultime

Il existe bien des façons d’observer les cétacés, dont les expéditions en bateau, qui ont bonne réputation au Québec pour leur qualité d’interprétation et leur esprit écotouristique. L’expérience sera vécue différemment au raz de l’eau, comme sur les canots pneumatiques, en compagnie là encore de guides naturalistes. Les puristes de la cause animale opteront pour le kayak, pour sa discrétion et la proximité avec les baleines. Émotion garantie !

Septembre et octobre : le must !

Les géants du Saint-Laurent sont plutôt nomades, voguant pour la plupart vers d’autres horizons une fois la belle saison terminée. Ils sont généralement nombreux et actifs en septembre et octobre. On notera aussi que la météo a peu d’influence sur le comportement de ces mammifères qui ont besoin de respirer. Mais les conditions d’observation en dépendent. Le nec plus ultra : une journée calme et sans vent. Quant à l’appareil photo, on en fera un usage réfléchi. Car il faut profiter pleinement de cet instant magique où elles remontent à la surface. Un souvenir qui ne jaunit jamais !

LE CENTRE D’INTERPRÉTATION DES MAMMIFÈRES MARINS

Avec en moyenne 30000 visiteurs chaque année, le Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM) de Tadoussac est le musée le plus visité de la Côte-Nord. On y découvre entre autres l’univers fascinant des baleines, par le biais d’une exposition interactive. La visite est une bonne préparation avant une sortie en mer… ou une alternative intéressante pour ceux qui se sentent plus à l’aise sur la terre ferme. À travers ses animations, le CIMM vise à sensibiliser le public à la préservation d’un milieu envoûtant, comme peuvent l’être les chants sous-marins des cétacés…

Olivier Pierson

Journaliste depuis une vingtaine d'années, Olivier a œuvré en France au sein de la presse quotidienne régionale, traitant de sujets aussi divers et variés que le sport, la politique ou les faits divers... C'est désormais à la culture et au tourisme de plein air que ce fondu de marche consacre la majeure partie de son temps, toujours friand de découvertes et de rencontres, mais aussi de nouvelles expériences !


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